Une étude récente révèle que la fréquentation des bars et restaurants a subi un net ralentissement en septembre, notamment en raison de l’inflation. Alors que les centres urbains semblent résister à cette tendance, les zones périurbaines et rurales sont les plus affectées par ce recul.
Les bars et restaurants en panne de clients
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Selon la dernière enquête mensuelle réalisée par CGA et NielsenIQ, 36 % des personnes sondées affirment avoir moins fréquenté les bars et restaurants en septembre, soit une augmentation de 8 points par rapport au mois d'août. Par contraste, seulement 25 % ont déclaré les avoir fréquentés plus souvent, en baisse également de 8 points par rapport au mois précédent. L'augmentation du coût de la vie est citée comme la raison principale de cette baisse, avec 68 % des personnes interrogées évoquant ce facteur, suivi de la hausse du prix des aliments et des boissons (46 %), et de la diminution du revenu disponible (34 %).
L'inflation frappe la fréquentation des bars et restaurants
Il apparaît également que les consommateurs ont réduit leurs dépenses lorsqu'ils sortent. Un tiers des sondés (34 %) a indiqué avoir dépensé moins que d'habitude dans les bars et restaurants, mettant en avant la nécessité de surveiller leurs dépenses (74 %) et de faire des économies (48 %). La hausse des prix ne laisse pas les consommateurs indifférents. Ceux qui continuent à fréquenter les bars et restaurants font des choix plus économes, en consommant moins de boissons (32 %), en optant pour des aliments (31 %) et des boissons (25 %) moins chers, ou en renonçant aux « extras » tels que l'entrée ou le dessert (25 %). À l'inverse, ceux qui augmentent leurs dépenses dans ces établissements invoquent principalement le coût plus élevé de la nourriture (54 %) et des boissons (50 %), plutôt que le désir de « se faire plaisir » (30 %).
Zones rurales et périurbaines : les plus touchées
L'étude souligne une nette disparité en fonction de l'âge et du lieu de résidence des consommateurs. Alors que 51 % des personnes âgées de 16 à 34 ans déclarent avoir augmenté leur fréquentation des bars et restaurants, seulement 21 % des personnes de plus de 55 ans affirment la même chose. De plus, 49 % des plus de 55 ans disent avoir réduit leur fréquentation, contre seulement 21 % chez les 16-34 ans. Concernant le lieu de résidence, 69 % des personnes qui ont augmenté leur fréquentation vivent en centre-ville ou dans une grande ville, contre 31 % en zone rurale ou périurbaine. À l'inverse, parmi ceux qui ont diminué leur fréquentation, seulement 45 % résident en centre-ville ou dans une grande ville, tandis que 55 % vivent en zone rurale ou périurbaine.