Les arrêts de travail de complaisance dénoncés par le Medef

Alors que le taux de chômage au premier trimestre atteignait son plus bas niveau depuis 2015, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, s’alarme de la recrudescence des arrêts de travail de complaisance. Ces derniers exercent une pression supplémentaire sur les entreprises déjà confrontées à des difficultés de recrutement.

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Par Aurélien Delacroix Publié le 19 juin 2023 à 6h00
Arrets De Travail De Complaisance Denonces Medef
Les arrêts de travail de complaisance dénoncés par le Medef - © Economie Matin
1,3 MILLIONLe nombre de Français qui travaillent a augmenté de 1,3 million depuis la pandémie.

Le taux de chômage en France reste stable. Au premier trimestre 2023, ce taux s'établit à 7,1% de la population active, soit une baisse de 0,3 point par rapport au premier trimestre 2022 et de 3,4 points par rapport à son pic de mi-2015. Cette situation pose de plus en plus de problème de recrutement pour les entreprises, confrontées à une baisse de la main d'œuvre. Le nombre de Français en activité a paradoxalement augmenté d'environ 1,3 million de personnes. Geoffroy Roux de Bézieux a évoqué devant le micro de BFMTV une difficulté supplémentaire à laquelle les employeurs doivent faire face, celui des arrêts de travail de complaisance. Selon le président du Medef, ce phénomène a pris de l'ampleur après la pandémie.

Le patronat tire la sonnette d'alarme sur les arrêts de travail de complaisance

« On voit une explosion, +30%, des arrêts de travail de courte durée notamment les vendredis et les lundis: ce sont des arrêts de travail de complaisance », a-t-il affirmé. La question du recrutement reste problématique dans plusieurs secteurs d'activité. Le dirigeant préconise non pas une régularisation massive des personnes irrégulières, mais une application uniforme de la circulaire Valls dans tous les départements. « Aujourd’hui, pour quelqu’un qui travaille avec des faux papiers, un chef d’entreprise n’a aucun moyen de le savoir ». Il poursuit : « Sur les quotas, on est intéressé pour avoir des travailleurs mais ce n’est pas au patronat de décider de la politique migratoire du pays », selon lui.

Recrutement et logement : des problématiques à prendre en compte

Pour lui, la décision de la politique migratoire ne revient donc pas au patronat, malgré la nécessité avérée de main-d'œuvre dans de nombreux secteurs. La question du logement, en particulier pour les travailleurs saisonniers, est aussi un sujet de préoccupation pour Geoffroy Roux de Bézieux. Ce dernier a mis en lumière l'augmentation de la distance pour se rendre au travail pour les Français et le manque de logements adéquats, des problèmes qui représentent « un frein énorme à l'emploi ».

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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