Les aéroports français rencontrent de sérieuses difficultés pour assurer les voyageurs d'une bonne ponctualité. Ils accusent même plus de retard qu'ailleurs en Europe. Pour quelles raisons ?
Les aéroports français font subir plus de retard aux voyageurs qu’en 2019
C'est le rapport qui fâche dans le secteur aéroportuaire français. Malgré le retour à une certaine normalité après la crise sanitaire, les voyageurs subissent toujours beaucoup de retard. D'après AirHelp, au mois de décembre dernier le pourcentage des passagers aériens victimes d'un retard était 22% plus élevé qu'en 2019 dans les aéroports français. « Le risque de subir un retard de plus de deux heures est également plus important », observe aussi ce spécialiste de l'indemnisation des passagers sur Internet. C'est d'autant plus problématique que le trafic aérien a repris après la pandémie, même si le nombre de voyageurs est 21% plus faible que durant l'année 2019.
Difficulté d'embaucher du personnel qualifié
Que va-t-il se passer lorsque le trafic aérien aura repris à 100% de capacités ? Pour les aéroports français, la difficulté consiste à recruter du personnel qualifié pour renforcer les équipes en charge des inspections de sécurité. Or, cela nécessite des autorisations administratives qui demandent du temps, sans oublier que ce sont des métiers peu valorisés. La reprise de l'activité après la crise sanitaire a permis à ces profils de trouver des emplois plus facilement dans d'autres secteurs.
Les aéroports français à la traîne en Europe
Les aéroports français sont dans ce domaine plus mauvais que dans la moyenne européenne. Entre les mois de mai à août 2022, près de 4 passagers sur 10 (38%) ont fait face à des retards ou à des annulations, tandis qu'ils étaient 45% à l'aéroport Charles-de-Gaulle. Ce chiffre global pour la France est 10 points plus élevé qu'en 2019… et de 3 points plus élevé que la moyenne européenne. Il y a manifestement quelque chose que les aéroports français ne parviennent pas à faire !