Les élections législatives de 2024 qui ont eu lieu à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron au lendemain des élections européennes ont marqué un tournant dans la politique française. Alors que le Rassemblement national était donné vainqueur, après un premier tour réussi, le Front Républicain aura eu raison de l’extrême droite.
Législatives : le NFP l’emporte, grosse claque pour le RN
Par
Modifié le 8 juillet 2024 à 10h32
25,33%Le NFP a obtenu 25,33% des voix en France.
Le Nouveau Front Populaire (NFP) devient la première force politique de France
Le Nouveau Front Populaire (NFP) est devenu la première force politique à l'Assemblée nationale. Malgré un premier tour défavorable, le NFP a réussi à obtenir entre 174 sièges selon les résultats définitifs communiqués dans la nuit du 7 au 8 juillet 2024 par le ministère de l’Intérieur.
Le NFP, une coalition de gauche comprenant La France Insoumise, le Parti Socialiste, les Écologistes et le Parti Communiste Français, a su capitaliser sur un contexte politique favorable et sur une participation électorale record. Selon les résultats définitifs, le NFP a récolté 25,33% des suffrages au second tour.
Le Rassemblement National (RN) : de vainqueur à perdant
Le Rassemblement National (RN), bien que leader des sondages pendant la campagne, a subi un revers au second tour. Avec 143 sièges, le parti de Marine Le Pen et ses alliés ne deviennent que la troisième force politique à l'Assemblée. Malgré cette déception, le RN a tout de même augmenté son nombre de députés par rapport aux élections de 2022, passant de 89 à plus de 140 sièges et obtenant 37,25% des suffrages.
La coalition présidentielle Ensemble sauve les meubles, les LR résistent
La coalition présidentielle Ensemble, composée de Renaissance, du MoDem et d'Horizons, a perdu sa majorité relative. Elle a obtenu entre 156 sièges, un résultat en deçà des attentes initiales.
Les Républicains (LR) et leurs alliés de droite, notamment l'Union des Démocrates et Indépendants (UDI), ont obtenu 66 sièges. Un niveau proche de celui d’avant la dissolution et malgré la trahison d’Éric Ciotti.
Et maintenant ? Quel gouvernement pour la France ?
La situation est désormais très floue. Aucun des partis n’obtient de majorité suffisante pour gouverner, ce qui nécessitera des alliances. Pour le RN, toutefois, impossible de créer une alliance suffisante pour arriver au gouvernement. Ce sera donc l’hypothèse la plus complexe qui va se jouer.
Cette dernière prévoit une alliance très large allant de l’extrême-gauche à Ensemble, avec potentiellement quelques députés Les Républicains. Mais les divergences entre les partis sont légion, et il reste la question la plus tendue : qui sera Premier ministre ?