L’heure est à la révolution chez Leclerc ! L’enseigne a décidé de mettre les bouchées doubles pour soutenir les automobilistes. Une réponse à l’appel du gouvernement pour les aider face à la hausse des prix. Mais comme il avait refusé la vente à perte, Michel-Edouard Leclerc tente de se racheter avec la vente à prix coûtant continue.
Leclerc : le carburant à prix coûtant pour tous tout le temps ?
Le carburant à prix coûtant pour tous et sans arrêt (ou presque)
Michel-Édouard Leclerc a annoncé haut et fort : « À partir du 29 septembre 2023, les 750 stations-service des hypermarchés Leclerc vendront quotidiennement l'essence à prix coûtant. Ça veut clairement dire sans profit et tous les jours, pas seulement les week-ends comme lors de nos opérations précédentes. » Une nouvelle qui a de quoi réjouir. Et ce même si, finalement, le gain est plus qu’infime pour les automobilistes.
Comme l'a souligné Michel-Édouard Leclerc sur Twitter : « Cette initiative est un acte de solidarité à l'égard de tous les clients effrayés par les hausses et dont le pouvoir d'achat est très impacté. »
A partir du 29 septembre, les 750 stations-service des hypermarchés @Leclerc vendront quotidiennement l'essence "à prix coûtant". Ca veut clairement dire sans profit et tous les jours, pas seulement les week-ends comme lors de nos opérations précédentes. pic.twitter.com/nwTZYRyp1N
— Michel-Edouard Leclerc (@Leclerc_MEL) September 26, 2023
Carburant à prix coûtant : quelques centimes de moins sur le plein
Mais qu'est-ce que cela signifie vraiment ? Le « prix coûtant » signifie que le carburant sera vendu sans la moindre marge bénéficiaire pour l'enseigne. En somme, acheter du carburant chez Leclerc, durant l’opération, ne permet pas à Leclerc de gagner de l’argent.
L’automobiliste, lui, verra sa facture être réduite de quelques centimes d’euro. Car comme l’a confirmé l’Ufip, le syndicat du secteur pétrolier, les distributeurs ne pratique qu’une marge de 1 à 2 centimes environ sur le litre de carburant. L’opération « à prix coûtant » de Leclerc, annoncée en grande pompe, ne permettra de faire chuter le prix du plein que de quelques dizaines de centimes.
Leclerc accepte la demande d'Emmanuel Macron
Cette initiative fait écho à l'appel du président Emmanuel Macron qui a encouragé les acteurs du secteur à proposer des tarifs plus avantageux. Michel-Édouard Leclerc a saisi la balle au bond en déclarant que cette opération est une « réponse positive à l'appel du président enjoignant chaque acteur de la filière à proposer des rabais ou des prix plus bas. »
Il omet toutefois de préciser qu’initialement, le gouvernement avait demandé que les distributeurs vendent le carburant à perte. Et tous ont refusé. Ce qui a contraint Emmanuel Macron à relancer, le 24 septembre 2023, l’indemnité carburant de 100 euros forfaitaires. Et à demander aux distributeurs qu’à défaut de vendre à perte il ne fassent pas de marges sur les carburants.