Le mois de janvier sonne chaque année le moment de la remise en question, de la planification des actions et grands projets à entreprendre pour l’année à venir. La difficulté est toujours la priorisation de certains, au détriment d’autres. Toutefois, après deux années de remise en question internes continues sur les sujets du télétravail, de la sécurisation informatique de l’entreprise ou encore des outils technologiques employés, le mot d’ordre pour 2023 pourrait être celui de la pérennisation.
Les clés du leadership d’aujourd’hui : inclusion, compréhension et technologies seront les guides de la productivité et de la pérennité
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Publié le 6 mars 2023 à 5h55
38%38 % des salariés français recouraient cette année au télétravail de façon régulière
Pour cela il convient de se poser la question de ce qui doit l’être ou non et ce sont des réponses auxquelles la direction de l’entreprise ne saurait répondre seule. L’inclusion des collaborateurs et la compréhension de leurs attentes deviennent des étapes clés du processus. Et ce d’autant plus qu’un « fossé » se creuse de jour en jour entre collaborateurs et managers : une étude du cabinet Techaisle révélait par exemple un manque d’alignement entre les collaborateurs et les dirigeants concernant les inquiétudes et sujets d’importance. L’équilibre vie personnelle/professionnelle par exemple : 51 % des employés se déclaraient inquiets contre seuls 23 % des dirigeants.
Mais alors quels sont les défis de cette pérennisation ? Et quelles réponses y apporter ?
Développer et entretenir une culture d’entreprise humaniste et affranchie des barrières physiques
La culture d’entreprise a changé dans sa forme. Pas dans ses objectifs et son importance. L’enquête HappyIndexAtWork 2022 révélait ainsi que 74,2 % des collaborateurs français adhéraient à la culture de leur entreprise et cette dernière constitue le premier levier de motivation des moins de 29 ans. L’ambiance de travail, les actions mises en œuvre pour favoriser le collectif sont de plus en plus citées comme des leviers de motivation, notamment par les jeunes générations de travailleurs, en quête de sens, de valeurs communes avec l’entreprise, d’entraide. Et à mesure de leur arrivée sur le marché du travail, il est impératif de répondre à ces aspirations. Pour cela, l’assouplissement des cadres trop rigides propres au « modes de travail d’avant », lire ici avant 2020, est essentiel.
D’après le baromètre annuel Malakoff Humanis 2022, 38 % des salariés français recouraient cette année au télétravail de façon régulière et selon d’autres enquêtes, la déspatialisation irait plus loin avec la mise en place de pratiques de flex-office dans une entreprise sur trois sur le territoire. Mais est-ce que cela ne nuirait pas in fine à la culture d’entreprise ? Il est donc important de trouver un équilibre entre virtualisation et présentéisme, pour conforter l’une des nombreuses facettes de l’espace travail, celle d’instance socialisatrice. Et pour cela, une posture à l’écoute des collaborateurs, qui fasse du bureau un espace de collaboration active et de retrouvailles entre équipes est essentielle. Les outils technologiques peuvent prendre le relais pour les journées en distanciel, via des applications de suivi de projet, de travail collaboratif (chat, visioconférence, etc.). Si cela favorise la productivité, les outils peuvent également aider à recréer des conversations (et surtout à les poursuivre), via des canaux moins formels que le mail notamment.
Se montrer conscient des attentes et besoins des collaborateurs
Comme évoqué plus haut, outre le besoin de conforter et entretenir la culture de l’entreprise, un autre chantier à mettre en œuvre côté direction sera celui de l’écoute des besoins des collaborateurs, pour atténuer notamment le fossé entre les deux parties. Enquêtes internes, travaux de réflexion de groupe sur les grands projets de l’entreprise (technologiques comme organisationnels), communication interne transparente, autant de pistes et de formats pouvant réduire ce décalage. Les solutions de communication unifiées ont ici un rôle important à jouer pour maintenir, voire recréer du lien, à l’instar de chats de groupe, pouvant être étendus à tout un service voire même à l’intégralité de l’entreprise, le lancement de groupes de travail avec des instances de réunion, où que les équipes soient, etc.
En sus de ce besoin de « proximité » et d’intégration des collaborateurs aux process de l’entreprise, ceux-ci sont également plus exigeants quant à la politique de l’entreprise pour protéger leur bien-être et leur santé. Et l’on ne parle pas ici de couverture mutuelle mais plutôt d’allègement de charge mentale : les collaborateurs sont de plus en plus attentifs à l’équilibre entre leur vie professionnelle et la sphère personnelle et attendent de leur employeur une vigilance accrue sur ces points. Un défi à relever pour éviter les phénomènes de démission, mais aussi, au quotidien, une potentielle recrudescence de l’absentéisme, qui est en 2022 à son plus haut taux depuis 2019 d’après les enquêtes de la Fondation Jean Jaurès.
Aussi, la capacité de dialogue, l’ouverture d’esprit et la remise en question des modèles établis en alignement avec les besoins des collaborateurs se dessinent clairement comme des enjeux du leadership d’aujourd’hui et de demain. Proche du concept anglo-saxon du « servant-leadership », il semble clair que les directions d’entreprise doivent s’emparer des attentes de leurs collaborateurs et de la société en général : communication transparente, parti-pris sociétal, inclusion, diversité et équité… Autant de défis pour lesquels les technologies de communication et de collaboration peuvent apporter leur contribution, de manière à favoriser les interactions et fluidifier les échanges.