Le patron de la SNCF aux petits soins avec les cheminots pour éviter la grève

À l’approche d’un appel à la grève des contrôleurs, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, a annoncé une série de mesures destinées à améliorer les conditions de travail et le pouvoir d’achat des cheminots. Ces mesures incluent des primes, des revalorisations salariales, et un plan d’embauche ambitieux. Les syndicats jugent ces efforts insuffisants.

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Par Aurélien Delacroix Publié le 9 février 2024 à 12h00
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Man screaming after losing his train - © Economie Matin
400 EUROSUne prime exceptionnelle de 400 euros sera versée en mars aux cheminots.

Jean-Pierre Farandou a pris l'initiative d'annoncer plusieurs mesures pour apaiser le climat social au sein de la SNCF. Parmi elles, une prime exceptionnelle de 400 euros sera versée en mars pour reconnaître le travail des cheminots, s'ajoutant à une autre prime de même montant déjà attribuée en décembre 2023. Cette initiative s'inscrit dans un contexte où l'entreprise prévoit des résultats satisfaisants pour l'année en cours.

La direction de la SNCF veut éviter le conflit social

En outre, une augmentation importante de l'indemnité de résidence est prévue, passant de 30% à 50% pour les employés résidant dans des zones où le marché immobilier est particulièrement tendu. Cette mesure, qui concerne 77.000 cheminots, vise à alléger le fardeau financier lié au logement, particulièrement en Île-de-France où l'indemnité atteindra au moins 100 euros par mois.

La SNCF prévoit également d'octroyer 3.000 promotions additionnelles, permettant aux bénéficiaires de voir leur rémunération augmenter de 2% à 4%. À ces mesures s'ajoute un plan d'embauche conséquent, avec l'introduction de 1.000 contrats à durée indéterminée supplémentaires, en plus des 7.300 postes déjà prévus. Cette décision inclut le recrutement de 200 chefs de bord, un point crucial alors que ceux-ci menacent de faire grève à la mi-février.

Les syndicats attendent les mesures concrètes

Malgré ces annonces, la réaction des syndicats reste mitigée. Ils reconnaissent les efforts de la direction pour prendre en compte les difficultés rencontrées par les cheminots, mais estiment que ces mesures restent insuffisantes face aux enjeux actuels. La CGT-Cheminots, Sud-Rail, et la CFDT-Cheminots, tout en saluant certains progrès, soulignent le retard dans la mise en œuvre des promesses faites en 2022, notamment concernant la présence systématique de deux chefs de bord dans chaque TGV.

Jean-Pierre Farandou a réaffirmé son engagement à tenir les promesses précédemment énoncées, en rappelant que le dispositif « deux agents par rame » est en voie de réalisation, avec un objectif de couverture intégrale fixé à 2025. Les syndicats, tout en accueillant positivement certaines initiatives, attendent de consulter leurs adhérents pour décider de la levée éventuelle des préavis de grève.

Les mesures annoncées par la SNCF témoignent d'une volonté de dialogue et d'amélioration des conditions de travail des cheminots. Toutefois, la réaction des syndicats, assez froide, semble indiquer que ce ne sera pas suffisant pour éteindre la contestation sociale au sein de l'entreprise.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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