Le « panier anti-inflation » voulu par le gouvernement devrait être mis en œuvre au mois de mars et être proposé aux consommateurs pendant trois mois. Charge aux distributeurs de jouer le jeu maintenant que le gouvernement a posé les règles.
Le « panier anti-inflation » en mars avec une cinquantaine de produits du quotidien
Les consommateurs désespèrent à la vue des prix qui flambent dans leurs supermarchés : l'inflation dans les rayons a été mesurée à 12,1% en décembre sur un an… Le gouvernement incite les distributeurs à mettre en place un « panier anti-inflation » qui devrait voir le jour au mois de mars, a annoncé Olivia Grégoire, la ministre chargée du Commerce. Au micro d'Europe 1, elle a précisé que ce seront « une petite cinquantaine de produits du quotidien qui correspondrait aux besoins d'une famille avec enfants ». À l'origine, ce panier proposait une vingtaine de produits, l'offre sera donc plus riche que prévu.
Un panier anti-inflation pour soulager le pouvoir d'achat
Que contiendra ce panier ? De la viande, des produits laitiers, des produits frais, du bio… Olivia Grégoire veut faire en sorte que « les Français puissent avoir sur un panier du quotidien des prix attractifs » et qu'il ne s'agisse pas uniquement d'un « panier petits prix, mais d'un panier du quotidien ». Le gouvernement n'a pas à décider des références, il reviendra aux distributeurs de faire ce travail. De même, ils devront puiser dans leurs marges pour baisser les prix de ces 50 produits. La ministre ajoute : « Et si les prix sont bas, ce n'est pas sur le dos de nos agriculteurs ou de nos producteurs qu'il faut que ces marges soient trouvées ».
La balle est dans le camp des distributeurs
Bref, le gouvernement a fixé le cadre de ce panier anti-inflation, charge maintenant au secteur de s'y retrouver. « Évidemment, les distributeurs n'ont pas attendu pour mettre en place des opérations coups de poing, et heureusement, mais ils le font de façon désordonnée et je leur propose une action collective », indique Olivier Grégoire. La grande distribution jouera-t-elle le jeu ? Il parait difficile que ce ne soit pas le cas, ce d'autant que ce dispositif pourrait servir de pour négocier avec l'exécutif sur d'autres sujets.