La semaine a été rude pour Mark Zuckerberg. Le patron de Meta (Facebook) a toutes les peines à convaincre du bien-fondé de sa stratégie tout entière basée sur le « métavers », un univers virtuel qui nécessite des milliards de dollars d'investissements.
Plus dure sera la chute pour Meta. La maison-mère de Facebook, mais aussi d'Instagram et de WhatsApp, s'est lancée dans une course de fond pour créer le « métavers », autrement dit un univers virtuel qui, à l'heure actuelle, est très loin de rencontrer le succès. Horizon Worlds, l'embryon de métavers mis au point par le groupe, ne compte que 200.000 utilisateurs mensuels en moyenne. Il faut dire que pour y accéder, il est nécessaire de porter un des casques de réalité virtuelle de Meta dont les prix sont assez élevés. L'inquiétude se porte surtout sur les investissements nécessaires pour développer ce nouveau monde.
Le succès est loin d'être au rendez-vous pour le métavers
Reality Labs, la division de Meta en charge de la conception du « métavers », a brûlé 9 milliards de dollars depuis le début de l'année, un montant qui s'ajoute aux 10 milliards déjà engloutis en 2021. Et c'est loin d'être terminé : « Nous prévoyons que les pertes de Reality Labs en 2023 augmenteront considérablement d'une année sur l'autre », a expliqué le groupe durant la présentation des résultats trimestriels. Mark Zuckerberg a de son côté plaidé la patiente : « je pense que ceux qui sont patients finiront par être récompensés ». Mais ce discours n'a séduit personne à Wall Street.
Une fortune personnelle en berne
Le cours de l'action a dévissé de 25% jeudi dernier, tandis que la capitalisation boursière de Meta a renoué avec ses niveaux de janvier 2016 (à 263 milliards tout de même). Quant à la fortune personnelle de Mark Zuckerberg, elle a fondu de 11,2 milliards. Avec un patrimoine estimé à plus de 37 milliards, le patron de Meta n'est pas à plaindre, mais il est désormais loin derrière Zhang Yuming qui possède 55 milliards. Le fondateur de ByteDance a créé TikTok, le grand rival de Facebook qui taille des croupières au réseau social.