Le marché immobilier français devra subir une correction importante des prix pour se stabiliser, selon les professionnels du secteur. Par ailleurs, la tension monte entre acheteurs et vendeurs, tandis que se dessinent des disparités régionales.
Le marché immobilier français dans la tourmente au premier semestre
Selon l'agence de notation Fitch, l'évolution des prix immobiliers en France devrait osciller entre -2 % et 0 % pour 2023, et entre -2 % et -4 % pour 2024. Charles Marinakis, président de Century 21, prévient que le processus de correction à la baisse des prix sera long et demande de la patience. Cela met en perspective les prévisions sombres pour les prochaines années sur le marché immobilier français, comme le rapporte Meilleurs-Taux. Face à cette situation difficile, une correction plus prononcée des prix est jugée nécessaire pour retrouver un marché stable et permettre aux ménages de recouvrir un pouvoir d'achat immobilier. Un ajustement à la baisse d'au moins 10 % cette année serait idéal, même si cette prévision reste pour l'instant lointaine.
Une correction nécessaire des prix
Depuis le premier semestre 2023, le marché immobilier français est en effet en crise. Alors que le printemps est généralement une période de dynamisme de l'activité, l'année a débuté sur une note défavorable. Les dix plus grandes villes françaises ont réussi à maintenir leurs prix, à l'exception de Paris où une légère baisse a été constatée. Selon Yves Delecraz, président du Congrès des notaires de France, cette crise actuelle vient s'ajouter à une crise structurelle déjà ancienne. L'époque d'un marché immobilier ultra-actif semble révolue.
Les primo-accédants exclus du marché immobilier
Outre la crise conjoncturelle, des facteurs structurels compliquent la situation. Les primo-accédants aux revenus modestes ont presque disparu du marché. Les notaires rapportent d'ailleurs une augmentation du nombre de refus de prêts. Par ailleurs, la rénovation énergétique des logements pose de nouveaux défis. La performance énergétique, de plus en plus au centre des préoccupations, influence le comportement des acheteurs et des vendeurs. Beaucoup de propriétaires mettent en vente leurs biens classés en catégorie F ou G, découragés par le coût des travaux nécessaires.