Le secteur des véhicules d'occasion en France montre des signes de dynamisme en juillet 2024, malgré un ralentissement par rapport aux périodes précédentes. Les nouvelles tendances, y compris une forte augmentation des ventes de véhicules électriques et hybrides, ainsi qu'une stabilité des prix, révèlent une transformation en cours du marché. Selon les données du baromètre AutoScout24, le mois de juillet a enregistré une hausse de 12 % des immatriculations, une performance à nuancer par des chiffres stables par rapport aux années précédentes.
Immatriculations en hausse, mais un recul à long terme
Avec 509 685 immatriculations en juillet, le marché du véhicule d'occasion en France a connu une augmentation notable de 12 % par rapport à juillet 2023. Ce bond est expliqué par le fait qu'il y avait trois jours ouvrables de plus par rapport à l'année précédente. Cependant, en prenant en compte des critères de jours ouvrables constants, la tendance se renverse légèrement avec une diminution de 2,6 %. De plus, comparez cela avec la période pré-COVID de 2019, le recul est de -11,3 %.
Pour les sept premiers mois de l'année 2024, le marché affiche tout de même une augmentation de 4,2 % par rapport à 2023, reflétant une reprise générale, mais il reste en baisse de 7,2 % par rapport à 2019. Ainsi, bien que l'analyse de juillet soit encourageante, elle ne cache pas un retournement général qui pourrait poser des questions sur la durabilité de cette tendance.
Stabilisation des prix et dominance des marques françaises
Les prix des véhicules d'occasion semblent se stabiliser, se maintenant autour de 30 726 euros, similaire au mois précédent et presque à égalité avec juillet 2023. Cette stabilité est significative, surtout lorsqu'on considère que les prix des véhicules d'occasion ont enregistré une augmentation de 36 % par rapport à 2019. Francis Hancart, directeur général d'AutoScout24 France, a déclaré que le prix moyen « reflète une certaine constance malgré des niveaux de prix élevés ».
Les marques françaises, notamment Renault, Peugeot et Citroën, continuent de dominer le marché des voitures d'occasion, représentant presque 50 % des ventes. Leur part de marché solide souligne la fidélité des consommateurs français envers ces marques, tandis que les marques japonaises et coréennes montrent également une belle progression, avec des hausses respectives de 17,02 % et 23,56 %.
La transition vers des motorisations plus écologiques
Un des aspects les plus marquants du baromètre est la transition vers des véhicules plus écologiques. Les ventes de véhicules électrifiés (électriques et hybrides) ont connu une hausse impressionnante de 87,9 %, représentant près de 13 % du marché. Dans le même temps, la part de marché des motorisations Diesel a chuté à 46,9 %, marquant une baisse de 11,2 %. Cela est en partie dû à une préférence croissante des consommateurs pour des options moins polluantes.
Par ailleurs, le segment des très jeunes occasions, qui regroupe les véhicules d'un an et moins, a enregistré une forte hausse de 52,05 % en volume. Cela indique une volonté des particuliers de se tourner vers des véhicules récents, souvent dotés de meilleures performances écologiques. En revanche, les véhicules plus anciens, particulièrement ceux de 11 à 15 ans, perdent en attrait, principalement en raison du désamour pour les motorisations Diesel.
En conclusion, bien que le marché des véhicules d'occasion en France présente des signes de dynamisme et de résilience, elle doit encore faire face à des défis. L’évolution vers des motorisations plus vertes et un marché demeurant en deçà des niveaux d’avant la pandémie montrent qu’une transformation plus profonde est nécessaire dans les années à venir. Les tendances actuelles laissent cependant entrevoir des perspectives encourageantes pour un secteur en pleine mutation.