Justice fiscale ou vol légal ? Impôts, barèmes, CSG, progressivité et simulateurs !

Hier vous avez été nombreux à m’écrire pour me dire que j’exagérais beaucoup sur les montants des impôts et que l’on payait beaucoup moins parce que les impôts sont… progressifs. C’est vrai.

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 18 septembre 2024 à 10h30
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justice-fiscale-vol-legal-impots-sannat - © Economie Matin
0,3%les milliardaires payent en moyenne 0,3 % de leur patrimoine en impôts

Alors nous allons faire quelques petites précisions qui seront utiles à tous ceux qui pensent que je me suis trompé !!! Et toc !

1/ Il y a aussi la CSG qui elle n’est pas progressive du tout et qui est directement prélevée sur le salaire parce qu’elle s’applique au salaire. Elle est ensuite déduite des revenus… on dit que la CSG est déductible. Heureusement sinon, l’Etat dans son immense bienveillance vous ferait payer des impôts sur des impôts que vous avez déjà payés !

2/ Pour faire les calculs, il ne faut pas aller sur un Think Tank de droite, une organisation patronale, ou pire… chez un conseiller financer en évasion fiscale. Non. J’ai été beaucoup plus taquin, provocateur et “vilain”. Pour calculer les zimpôts sur le revenu que l’on paye en France je suis allé sur le simulateur du Nouveau Front Populaire. Oui. Eux, ils ont fait une super mécanique, une belle moulinette, validée par les meilleurs économistes et des centaines d’universitaires. C’est dire si c’est sérieux, de gauche, bien pensant, et surtout, auréolé de toutes les bonnes décorations que l’on peut décerner aux gentils gens de gauche qui sont pour plus de justice sociale.

Alors reprenons. D’après le NFP…

Si vous gagnez 15 000 euros nets par mois (que vous êtes seul et sans gosse, mais même avec des gosses les parts et demi parts sont “plafonnées”). Pour faire vos simulations et vous amuser à taxer plus le riche d’à coté c’est ici. 

Donc si vous gagnez 15 000 euros nets par mois soit 180 000 euros par an vous avez un salaire qui semble quand même sacrément confortable et il l’est. Tel n’est pas le sujet.

Le sujet c’est qu’actuellement vos 15 000 € nets ne représentent “que” 7.771 euros ce qui est quand même deux fois moins que vos 15 000 euros de départ…

Le sujet c’est que certains pensent que ce montant d’impôts qui correspond presque à la moitié de ce que vous gagnez (sans oublier que sur ces 180 K€ le patron a payé 80 % de charges sociales et autres cotisations en amont), n’est pas suffisant. Pour plus de justice fiscale, selon le NFP il faut monter vos impôts à 113 000 euros par an.

Vous aviez 180 000 euros – 113 000 = 67 000 euros que l’on vous laisse royalement.

Cela vous laisserait donc 5.583 euros par mois très exactement avec le programme de justice fiscale de nos aimables généreux de gauche, mais généreux avec l’argent des autres. C’est assez peu quand on pensait gager 15 000 euros nets par mois !

Le problème ce n’est pas “QUE” les impôts, c’est que plus on en paye, plus le pays s’effondre. 

Alors vous pouvez toujours hurler et dire qu’il faut plus d’impôts, la réalité, les faits, c’est que plus les impôts augmentent, plus les services publics de la santé à l’éducation s’effondrent.

Plus nous payons, moins nous avons.

Alors, désormais, il n’y a plus aucune justification à une hausse d’impôts, aucune si ce n’est de dire que nos mamamouchis sont de très mauvais gestionnaires depuis des décennies, et qu’il faut bien rembourser leurs erreurs, car c’est de cela qu’il s’agit.

Nous devons rembourser l’argent gratuit que nous donnons par centaines de milliards sous formes d’aides sociales. Je vous parle des 1 000 milliards d’euros des différentes branches de la sécu chaque année. Voilà la réalité.

Toutes les hausses futures d’impôts ne changeront rien.

Nous allons gagner du temps et rassurer les marchés sur notre solvabilité à court terme, mais, notre pays va s’enfoncer dans la crise et la pauvreté.

Vous avez sous les yeux la dernière économie socialiste au monde.

60 % du PIB constitué de dépenses publiques inefficientes.

Un hôpital en faillite.

Une sécurité en berne.

Une économie à la peine.

Vous avez sous les yeux, non plus la douce France, mais la Corée de l’Ouest.

Vous parlerez d’évasion fiscale…

Vous parlerez des aides aux entreprises…

Vous parlerez de ce que vous voudrez.

Rien, rien ne justifie cette autre simulation…

Rien.

Certainement pas les délais d’attente aux urgences, les délais d’attente pour avoir une consultation ophtalmo pour ma fille qui a besoin de lunettes, certainement pas les résultats de notre pays aux tests PISA et la liste de nos succès est telle que je m’arrêterais là pour vous éviter le supplice de nos résultats brillants qui aveugle le monde entier ébahi devant tant de performances économiques. Pour vous amuser avec le simulateur de l’URSSAF (organisme dont les premières lettres sont URSS ce qui ne s’invente pas) c’est ici. 

La réalité c’est que vous percevez au mieux 40 % de ce que le méchant patron paye pour vous.

Je vous le dis autrement.

Ce n’est pas le patron qui vous vole, c’est l’Etat.

C’est plus clair dit comme cela ?

Et cet Etat qui vous vole, qui joue au Robin des Bois, qui vole aux riches pour donner aux pauvres, n’est pas moral en le faisant à ce point.

Dans tout, il faut de la justesse.

De la juste solidarité, de la juste justice sociale et fiscale, de la juste responsabilisation de chacun.

Avec les sommes ponctionnées, volées, rapinées par l’Etat, nous devrions crouler sous le luxe et le confort.

Mais, c’est l’inverse.

Vous avez les impôts les plus élevés au monde, la dépense publique la plus élevée au monde et les résultats parmi les plus miteux des économies dîtes développées.

Il faut tout revoir, toute la logique de dépense, toute la logique administrative, tout le fonctionnement aussi bien de l’Etat que.. de la solidarité, totalement dévoyée depuis trop longtemps.

Nous ne le ferons pas, rassurez vous.

Nous irons au bout du processus de hausses d’impôts et de destruction.

Que ceux qui trouvent que les “méchants riches” ne payent toujours pas assez, ils paieront plus. Ils seront volés jusqu’au dernier sou et comme dans toute économie socialiste, quand le dernier mouton aura été tondu, il n’y aura plus de laine pour personne, et nous aurons enfin atteint l’égalité parfaite dans la misère économique, dans la médiocrité scolaire et dans l’effondrement sociétal.

Comprenez moi bien, je n’ai rien contre les impôts, j’ai tout contre les impôts qui détruisent notre pays et encore plus grave, notre cohésion, la moitié de ce pays au moins pensant qu’il est moral de ne rien faire ou pas grand chose en exigeant des autres de payer pour eux (le droit à la paresse de Sandrine Rousseau).

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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