En un an, les prix du jus d’orange ont bondi de façon impressionnante, affichant une augmentation de 77% sur les marchés. Cette flambée des prix s’explique par de mauvaises prévisions de récolte au Brésil, principal producteur mondial, ainsi que par d’autres facteurs. Les consommateurs français ressentent déjà l’impact, avec des augmentations en rayon.
Jus d’orange : pourquoi les prix explosent ?
Acheter du jus d’orange devient un luxe. Dans les rayons des supermarchés, les prix s’envolent. Il faut désormais compter 2,77 euros le litre voire plus de 3,30 euros pour les marques bio. Alors qu'il fallait compter autour de 1800 dollars la tonne de jus d’oranges en 2021, elle s'échange désormais à 6.500 dollars en 2024. Ouragans, sécheresse et maladie, le réchauffement climatique a un impact direct sur la production.
Des récoltes désastreuses
Depuis la pandémie de Covid-19, le marché du jus d'orange a vu ses prix de gros quintupler, un phénomène accentué par un record historique le mois dernier à 4,5325 dollars la livre. Ce pic tarifaire découle d'une série de récoltes désastreuses au Brésil, exacerbées par une sécheresse dévastatrice et la maladie du Huanglongbing, également connue sous le nom de maladie du dragon jaune. Ces éléments contribuent à une réduction drastique des volumes disponibles, faisant craindre des hausses continues des prix de détail. « Nous n’avons jamais connu une situation comme celle-ci », a déclaré sur France 2 Glenn Beck, producteur en Floride.
En plus des problèmes au Brésil, les plantations de Floride, un autre géant de la production d'orange, sont également frappées par des maladies et des conditions climatiques extrêmes, comme l'ouragan Ian et une vague de froid récente. Ces catastrophes naturelles ont ravagé les cultures locales, limitant encore plus l'offre sur le marché international et pressant les prix à la hausse.
Le jus d’orange bientôt 40 à 50 centimes plus cher ?
Face à cette crise sans précédent, les consommateurs français voient les prix du jus d'orange pur jus et concentré augmenter respectivement de 11% et 24%. Emmanuel Vasseneix, président de l'Union nationale interprofessionnelle des jus de fruits (Unijus), alerte sur France 2 sur une possible nouvelle hausse de 40 à 50 centimes par litre dans les prochains mois, une situation qui traduit bien la vulnérabilité de la filière face aux chocs externes.
Pour pallier cette pénurie et stabiliser le marché, certains acteurs de l'industrie envisagent des alternatives. Par exemple, le remplacement des orangers par des mandariniers, plus résistants aux maladies et mieux adaptés aux variations climatiques, est à l'étude. Toutefois, cette transition nécessiterait des ajustements réglementaires, soulignant la complexité de répondre à une crise de cette ampleur de manière durable.