Jours fériés et congés payés : maîtrisez vos droits pour optimiser votre année

3 jours fériés tombent sur des jours ouvrables en mai 2025. Une belle opportunité pour les salariés de s’offrir un long break… à condition de bien connaître leurs droits et les règles en entreprise.

Isabellevenuat @gilles Piel
Par Isabelle Vénuat Publié le 2 avril 2025 à 5h00
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54%Le taux de départ en vacances atteint 54% en France.

Peut-on vraiment s’absenter 11 jours en mai en ne posant que 5 jours de congé ?

Oui ! En posant les 2, 5, 6, 7 et 9 mai, il est possible de profiter d’un break de 11 jours, du 1er au 11 mai. Mais l’employeur doit valider ces dates.

Il peut en effet tout à fait refuser certains congés, notamment si l’activité de l’entreprise ne peut être interrompue ou si plusieurs salariés demandent la même période.

En l’absence de dispositions conventionnelles, il doit respecter des critères objectifs pour fixer l’ordre des départs :

● La situation familiale (conjoint en congé, enfants à charge…),
● L’ancienneté,
● ou encore les activités chez d’autres employeurs.

Une fois les congés acceptés, ils ne peuvent être modifiés à moins d’un mois du départ (sauf circonstances exceptionnelles).

Les jours fériés sont-ils automatiquement chômés et rémunérés ?

Seul le 1er mai est obligatoirement chômé et payé. Si vous travaillez ce jour-là (dans un hôpital, un restaurant, dans les transports, par exemple), vous devez être payé double.

Pour les autres jours fériés :

● S’ils tombent sur un jour non travaillé, il n’y a aucun impact sur votre rémunération.
● S’ils tombent sur un jour travaillé et sont chômés, vous êtes payé à condition d’avoir au moins 3 mois d’ancienneté.
● S’ils sont travaillés, aucune majoration n’est prévue sauf si un accord collectif ou un usage le stipule.

Ainsi, par exemple, la Toussaint tombe un samedi cette année. Si c’est déjà un jour de repos pour vous, aucun congé ou complément de salaire n’est dû, sauf accord d’entreprise plus favorable.

Les jours fériés comptent-ils dans les congés payés ?

Cette année, le 15 août tombe un vendredi. Il peut donc tomber pendant une période de congés payés.
Si ce jour est chômé dans l’entreprise, il ne sera pas décompté du nombre de congés payés pris.
Si, en revanche, il est travaillé, il comptera pour un jour de congé.

Les jours fériés chômés sont considérés comme du temps de travail effectif pour le calcul des droits à congés payés.

Comment comptabiliser ses congés payés de l’année et quand les prendre ?

Vous cumulez 2,5 jours ouvrables par mois, entre le 1er juin et le 31 mai (période de droit commun). Cela donne droit à 30 jours ouvrables maximum (ou 25 jours ouvrés).

Certaines absences (maternité, paternité, RTT, événements familiaux, arrêt maladie) n’impactent pas l’acquisition des congés. D’autres, comme les absences injustifiées, peuvent la réduire.

Les périodes d’activité partielle sont considérées comme du temps de travail effectif pour l’acquisition des congés payés. Ainsi, la totalité des heures chômées sont prises en compte pour le calcul du nombre des jours de congés payés acquis.

Enfin, vous pouvez prendre ces congés entre le 1er mai et le 30 avril de l’année suivante. Certaines entreprises l’autorisent cependant jusqu’au 31 mai. Passé ce délai, les jours non pris sont perdus, sauf exceptions (maladie, maternité…).

Par exception, vous pouvez demander à prendre des congés non encore acquis par anticipation, mais l’employeur n’est pas obligé de donner son accord.

En revanche, dès lors que vous avez acquis des jours de congés, vous pouvez les poser sans attendre le début de la période de prise des congés.

Isabellevenuat @gilles Piel

juriste aux Éditions Tissot

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