Quand on sait que l’absentéisme augmente dans les entreprises, que le télétravail est une demande permanente et conseillée par le gouvernement, les entrepreneurs du Mouvement ETHIC (Entreprises de Taille Humaine Indépendantes et de Croissance) s’interrogent sur le fait de « proposer » une augmentation des jours de carence ?
Jour de carence : le transfert de charge invisible
Rappelons que le délai de carence correspond au nombre de jours qui s’écoulent avant que n’intervienne le remboursement par la CPAM (Caisse primaire d'assurance maladie).
En l’état actuel des choses, augmenter ce délai de carence serait effectivement un coût supplémentaire imposé aux entreprises qui protègent leurs salariés avec un contrat de prévoyance pour compenser. Le risque est que cela transfère in fine le coût vers les entreprises.
Pourquoi pas un jour de carence supplémentaire incompressible sans compensation ?
Et qu’en est-il de l’inflation des arrêts maladie ? Il faut lutter contre !
« A quand une taxe pour les médecins qui en prescrivent abusivement ? Et à quand une égalité entre le privé et le public sur le nombre de jours de carence ? » demande Sophie de Menthon, Présidente d’ETHIC.
Rappelons que l’absentéisme pour maladie est plus important dans le secteur public (15 jours en moyenne dans la fonction publique territoriale) que dans le secteur privé (10 jours en moyenne), les travailleurs indépendants arrivant loin derrière avec 2,5 jours indemnisés en 2022.