L’arrivée des Jeux Olympiques de Paris 2024 perturbe totalement la vie des étudiants parisiens. Alors que plus de 2 000 d’entre eux devront quitter leurs logements Crous, les compensations proposées semblent assez ridicules.
JO 2024 : les étudiants expulsés recevront « 100 balles et un Mars »
JO : plus de 2 000 étudiants dehors
Sylvie Retailleau, la ministre de l'Enseignement supérieur, a dévoilé un plan qui déplace plus de 2 000 étudiants hors de leurs logements Crous. Ces espaces sont destinés à héberger pompiers, soignants et autres forces de sécurité durant l'événement sportif mondial. Mais en échange de ce bouleversement, que recevront les étudiants ? « Une indemnité de 100 euros et deux places pour les épreuves olympiques », déclare-t-elle. Sur papier, cela peut sembler une offre attrayante, mais dans le contexte parisien, où la vie coûte cher et où le logement est rare, cela suffit-il vraiment ?
Pour beaucoup, déloger des étudiants en plein été, en pleine période d'examen ou de recherche de stage pour certains, est une démarche très controversée. L'indemnisation proposée est jugée dérisoire face aux enjeux. Le tribunal administratif de Paris a d'ailleurs décidé de mettre un frein à cette initiative, en suspendant la décision du Crous. Les mois à venir s'annoncent tendus, avec une audience prévue devant le Conseil d’État pour de décembre 2023.
30 % des logements Crous seraient innocupés
La ministre avance cependant que chaque été, 30% des logements Crous en Île-de-France, soit environ 6 000 appartements, restent inoccupés. Selon elle, ces chambres vides représentent une opportunité en or pour loger temporairement les équipes nécessaires au bon déroulement des JO. Sylvie Retailleau ne s'arrête pas là et évoque également une reconversion des logements des villages olympiques : 1 667 d'entre eux deviendraient des résidences étudiantes après les Jeux.
Les tickets olympiques offerts peuvent être vus comme un petit jackpot tant les places sont extrêmement chères. C'est pourquoi certains étudiants songeraient même à les revendre. Les compensations financières et les avantages en nature proposés seront-ils suffisants pour apaiser les tensions et offrir aux étudiants une transition sans accroc ?