JO 2024 : le bénévolat, du « travail dissimulé » ? Oui, pour Corbière

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 suscitent déjà de vifs débats. Au cœur de la tourmente, la question de la rémunération des 45.000 bénévoles prévus pour l’événement. Alexis Corbière, député de La France insoumise (LFI), monte au créneau pour défendre leurs droits. Mais qu’en est-il vraiment de cette demande ?

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 17 août 2023 à 16h02
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JO 2024 : le bénévolat, du « travail dissimulé » ? Oui, pour Corbière - © Economie Matin

JO 2024 : La demande d'Alexis Corbière

Alexis Corbière a exprimé le 16 août 2023 sur Europe 1 son souhait que les 45.000 bénévoles prévus pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 soient rémunérés. Cette demande intervient dans un contexte où plus de 300.000 personnes ont postulé pour être bénévoles, avec seulement 45.000 places disponibles.

Le député de Seine-Saint-Denis a adressé une question écrite au gouvernement le 8 août 2023, suggérant que ces bénévoles soient requalifiés comme « salariés, sous contrat, afin qu'ils puissent percevoir un salaire honnête au vu de leurs fonctions et tâches réelles ».

Les raisons de cette demande

Selon Alexis Corbière, la méthode de recrutement, les fiches de poste et les horaires précis sont autant d'éléments qui s'apparentent à un « salariat supposé ». Sur Europe 1, il rappelle que «  c'est souvent des jeunes qui vont travailler huit à dix heures par jour, six jours sur sept, et ne pourront même pas participer à une des grandes compétitions sportives ».

L'élu met en avant le contraste entre les conditions de travail des bénévoles et les profits colossaux attendus de l'événement. Il considère que c'est un « détournement de l'esprit du bénévolat » et le qualifie même de « travail dissimulé ».

La position des organisateurs des JO 2024 de Paris

Face à ces critiques, le Comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 a rappelé qu'il suivait des règles établies depuis un siècle. Le bénévolat a été sanctuarisé par le Comité international olympique (CIO) comme une occasion unique de mobiliser la population autour de l'événement.

Le Comité d'organisation a également souligné que la phase de sélection des bénévoles, lancée en mars 2023, se terminera à la fin de l'année. Sur les 45.000 volontaires, deux tiers seront affectés aux Jeux olympiques et un tiers aux Jeux paralympiques.

L'impact sur les futurs événements sportifs en France

La demande d'Alexis Corbière pourrait avoir des répercussions sur la manière dont les grands événements sportifs sont organisés à l'avenir en France. Si les bénévoles étaient rémunérés, cela pourrait changer la dynamique financière de ces événements. Toutefois, il y a fort à parier que le système du bénévolat, gratuit par essence, ne soit pas abandonné.

Il est essentiel de trouver un équilibre entre la reconnaissance du travail des bénévoles et la viabilité financière des événements. La question reste ouverte : les bénévoles doivent-ils être rémunérés ou le bénévolat doit-il rester une tradition dans le monde du sport ?

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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