La tenue des Jeux Olympiques de Paris 2024 suscite un grand enthousiasme, mais elle soulève également des questions critiques, notamment en ce qui concerne les modalités de paiement sur les sites olympiques. En raison d’un partenariat exclusif entre Visa et le Comité International Olympique (CIO), seuls les paiements par carte Visa seront acceptés sur les 30 enceintes sportives.
Jeux Olympiques : l’exclusivité de Visa pour les paiements inquiète
L’exclusivité de Visa aux JO pose problème
Le partenariat exclusif entre Visa et le CIO signifie que les spectateurs des Jeux Olympiques de Paris 2024 devront utiliser une carte Visa pour effectuer leurs paiements sur les sites des compétitions. Cela inclut l'achat de nourriture, de boissons, et de souvenirs, dont les prix peuvent être assez élevés (22 euros la casquette, 30 euros le t-shirt), précise le magazine 60 Millions de Consommateurs dans un article du 22 juillet 2024.
Cette exclusivité pose des questions légales et éthiques, surtout dans un pays comme la France où le paiement en espèces est un droit garanti par la loi. En réponse aux critiques, Visa a accepté d'installer une soixantaine de distributeurs automatiques de billets (DAB) sur les sites olympiques. Cependant, cette mesure est jugée largement insuffisante par des associations de consommateurs comme Indecosa CGT, compte tenu du nombre attendu de 15 millions de spectateurs. « Compte tenu des difficultés de circulation et autres problèmes d’organisation du travail, l’approvisionnement sécurisé et suffisant des DAB est d’ailleurs un sujet de préoccupation », souligne Loïc Deguzan, président de l’association de consommateurs Indecosa CGT.
Visa Go : une appli qui va enregistrer vos données personnelles
Les spectateurs peuvent également utiliser l'application mobile Visa Go, qui permet de générer une carte prépayée pouvant être créditée jusqu'à 150 euros. Toutefois, l'utilisation de cette application implique l'acceptation de conditions générales controversées.
Par exemple, les utilisateurs doivent donner leur consentement pour que leur nom soit exploité à des fins publicitaires à perpétuité et sur tous les supports, une clause que beaucoup considèrent comme excessive et attentatoire à la vie privée. « La clause mentionnée concerne l’utilisation des pseudonymes, et non de noms réels. Il s’agit d’une mesure prise pour protéger les données personnelles de nos utilisateurs », tente de rassurer Visa qui rappelle que sur son application il y a des mini-jeux intégrés.