Face à la dynamique des investissements mondiaux, l’Europe peine à maintenir le rythme. Le dernier rapport de Trendeo met en évidence un écart considérable entre l’Europe et ses concurrents asiatiques et américains en matière d’investissements industriels.
Des investissements mondiaux à la traîne en Europe
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Publié le 12 décembre 2023 à 8h52
10%L'Europe capte 10% des investissements mondiaux.
Dans le paysage actuel des investissements mondiaux, l'Europe se trouve en position défavorable. Le bilan du cabinet Trendeo révèle une répartition déséquilibrée des investissements industriels à l'échelle globale. Sur les 1.300 milliards d'euros investis mondialement, l'Asie capte 54 % de cette somme, tandis que l'Amérique absorbe 28 %, reléguant l'Europe à seulement 10 % des investissements mondiaux.
Des investissements mondiaux dominés par l'Asie et l'Amérique
Cet état des lieux des investissements mondiaux reflète une économie globale en mutation. Aux États-Unis, la croissance économique demeure forte avec une progression du PIB dépassant les 5% au troisième trimestre, en contraste avec l'Europe où l'Allemagne connaît une récession et la France une croissance stagnante.
Ce rapport sur les investissements mondiaux souligne les hésitations des entreprises européennes à investir, malgré les besoins critiques de réindustrialisation et de transition écologique. Les investissements mondiaux n'ont pas retrouvé leur niveau d'avant la pandémie, avec une moyenne de 525 milliards d'euros investis entre début 2021 et mi-2023, inférieure aux 665 milliards d'euros d'avant la crise sanitaire. L'Europe enregistre un retard notable. En comparaison mondiale, les investissements européens sont inférieurs de 40 % à la moyenne.
L'Europe face au désintérêt de ses propres investisseurs
L'investissement moyen en Europe est nettement inférieur à celui des autres régions principales du globe, rappelle David Cousquer de Trendeo. Les stratégies d'investissement des entreprises européennes montrent une préférence marquée pour les investissements hors de l'Union européenne. Cette tendance a des répercussions directes sur l'économie du continent et sa place dans le contexte des investissements mondiaux.
Les crises sanitaires et énergétiques ont entraîné une hausse de l'inflation, obligeant les banques centrales à adopter des politiques monétaires plus restrictives. Ces mesures ont affecté les décisions d'investissement en Europe, déjà en retrait dans le contexte des investissements mondiaux.