Une étude publiée par UFC-Que-Choisir a révélé qu’un foyer sur cinq n’avait pas de véritable accès à Internet, notamment dans les départements ruraux. Alors qu’Orange va fermer son réseau cuivre d’ici 2030, le temps presse.
Internet : 11,8 millions de Français ne disposent pas d’une véritable connexion
L'échec du plan de 2013 du gouvernement ?
Internet n'est pas encore accessible pour tous les Français. Selon une étude publiée mardi par l'association l'UFC-Que-Choisir, près d'un foyer sur cinq, soit 11,8 millions de personnes ne bénéficieraient pas d'une véritable connexion internet à très haut débit. En 2013, le gouvernement avait mobilisé 36 milliards d'euros pour le plan gouvernement France très haut débit selon France Stratégie, organisme rattaché par Matignon. L'objectif était que tous les Français aient une connexion internet rapide et d'accélérer l'installation de la fibre optique sur le territoire.
Bien que les chiffres montrent que les objectifs ont été atteints, un très grand nombre de foyers comme vu auparavant ne bénéficie toujours pas d'une véritable connexion internet (un débit supérieur à 30 Mbits/s). Les départements ruraux sont les premières victimes. Cet accès n'est possible qu'en souscrivant à des offres utilisant des technologies hertziennes (4G fixe, THD radio) ou satellitaires précise l'association UFC-Que-Choisir.
Internet pour tous, objectif 2025 avant l'arrêt du réseau cuivre
Le nombre d'abonnements à très haut débit était estimé à 21,5 millions fin 2022, selon l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep), dont 18,1 millions en fibre optique. Le gouvernement affiche un objectif d'ici à 2025 avec la généralisation de la fibre optique. Tandis que le réseau historique en cuivre d'Orange, seule source d'accès au réseau téléphonique pour plusieurs millions de Français, doit être fermé à l'horizon 2030 afin d'accélérer ce 100% fibre optique.
« Il faut trouver un accord » entre l'État, les opérateurs et les collectivités pour relever les « défis » restants du « grand chantier de la fibre ». Il faut répartir l'effort financier « de manière équitable et juste », avait déclaré mercredi le ministre délégué chargé de la Transition numérique, Jean-Noël Barrot, devant la commission des Affaires économiques du Sénat.