Les Français ont le moral dans les chaussettes ! La confiance des ménages continue de se dégrader au mois de février, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour l’activité économique et pour la croissance.
Inflation, prix de l’énergie, pouvoir d’achat : la confiance des ménages en berne
Avec une inflation toujours au plus haut, une accélération encore plus rapide des prix des produits alimentaires en vue, des factures d'énergie très élevées et un pouvoir d'achat qui ne cesse de se restreindre, il n'est guère étonnant de constater que la confiance des ménages se soit une fois de plus dégradée au mois de février. Selon l'Insee, l'indicateur de la confiance des ménages s'établit à 82 points, soit 1 point de moins qu'en janvier, et surtout très en-deçà de la moyenne de longue période (qui est de 100 points). L'institut des statistiques ne peut que le constater, « l'appréciation par les ménages de leur situation financière passée et future demeure nettement dégradée ».
Une confiance des ménages très dégradée
Et cela passe par exemple par l'opinion qu'ont les ménages de l'évolution passée et à venir du niveau de vie en France : elle est très négative. Cela signifie qu'ils seront peu nombreux à envisager un achat important à moyen terme (de l'électroménager, une voiture ou un bien immobilier, par exemple). La part des ménages qui estiment que les prix ont augmenté durant les douze derniers mois est tout simplement à son plus haut niveau depuis 1977. Et la part de ceux qui pensent que les prix vont continuer à augmenter au cours des douze prochains mois est « bien au-dessus de sa moyenne de longue période », relève l'Insee.
Rouage essentiel de la croissance
Cette absence d'appétit pour consommer est un mauvais présage pour la croissance, étant entendu que la consommation des ménages est le principal moteur de l'activité en France. En revanche, ces derniers se montrent volontiers enclins à épargner. Malgré une inflation plus élevée que la plupart des produits d'épargne, la hausse début février de la rémunération du Livret A (désormais à 3%) est un puissant incitatif à mettre de côté quand la situation économique est si dégradée.