Inflation : les prix vont augmenter en 2024 selon Leclerc

L’inflation alimentaire a battu record sur record ces dernières années, atteignant régulièrement plus de 10% sur un an. Alors que l’inflation semble se tasser en ce début d’année 2024, comme prévu, Michel-Edouard Leclerc, patron des magasins E.Leclerc, donne ses prévisions pour 2024 dans un entretien accordé à Ouest France.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 11 mars 2024 à 7h30
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inflation, leclerc, risque, structurelle, économie, courses, ménages, budget, consommation - © Economie Matin
3,1%Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 3,1% en janvier 2024

L’inflation n’est toujours pas de l’histoire ancienne en France

Selon Michel-Edouard Leclerc, l'année 2024 s'annonce sous le signe d'une inflation alimentaire « moins violente », sans être nulle ni même négative. Les augmentations de prix prévues entre 2 et 3% dans les hypermarchés vont donc continuer d’alourdir le budget des ménages français. Une prévision qui vaut « sauf événement exceptionnel », souligne-t-il sur Ouest France.

Michel-Edouard Leclerc souligne l'importance des baisses de prix dans certains secteurs, notamment ceux des matières premières comme les céréales, le café, ou encore la farine, où l'on observe déjà des diminutions.

Toutefois, il n'élude pas les difficultés, mentionnant que plusieurs marques continuent de réclamer des augmentations de tarifs de 6 à 8%, qu’elles justifient par la hausse des coûts de production et d'emballage.

L’inflation structurelle menace les Français

Michel-Edouard Leclerc envisage l'inflation comme un défi de longue haleine. « Nous allons devoir financer la transition énergétique. Produire de façon plus vertueuse va coûter plus cher. Il va falloir amortir des investissements plus lourds, plus décarbonés sur des marchés plus restreints. » Autant de dépenses qui alourdiront les prix. « Une inflation structurelle va s’installer », prévient-il.

Reste que Michel-Edouard Leclerc n’est pas innocent dans l’inflation ambiante. Le groupe est régulièrement pointé du doigt pour ses pratiques anticoncurrentielles, utilisant notamment la centrale d’achat Eurelec, située en Belgique, pour faire ses achats. Depuis 2019, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) réclame plus de 117 millions d’euros à E.Leclerc pour des faits de pratiques restrictives de concurrence. Une amende que le groupe n’a toujours pas payé et a essayé de faire annuler, sans succès.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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