Thierry Cotillard, président du Groupement Les Mousquetaires, a récemment fait une déclaration surprenante concernant l’évolution des prix en septembre. Alors que le gouvernement espérait une baisse, Cotillard annonce le contraire. Quelles sont les raisons derrière cette affirmation et quelles en sont les implications pour les consommateurs ?
Inflation : pas de septembre vert pour le patron d’Intermarché
Cotillard : entre réalité économique et attentes gouvernementales
Sur RTL, Thierry Cotillard, à la tête du Groupement Les Mousquetaires, a été clair : « Il n'y aura pas de septembre vert. En mars, peut-être, mais pas en septembre ». Cette déclaration intervient alors que le gouvernement espérait des baisses de prix face à une inflation grandissante. Cependant, ces espoirs semblent s'éloigner, repoussés au printemps 2024. Cette annonce sert de préambule à une réunion à Bercy entre le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, et les représentants de la grande distribution. Le ministre souhaite des baisses de prix, tandis que les professionnels demandent des changements législatifs pour des renégociations plus fréquentes. Cotillard pointe du doigt une particularité française : l'impossibilité de renégocier les prix avec les industriels après le 1er mars.
Par ailleurs, une tendance inquiétante se dessine : la déconsommation. Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, parle d'un « tsunami de déconsommation » causé par la hausse des prix. Les consommateurs se privent de produits frais, cherchant à maîtriser leurs dépenses. Le panier moyen a ainsi baissé de 5%. Cotillard regrette également la pratique de la « shrinkflation » par certains industriels, qui consiste à proposer des produits de moindre quantité tout en augmentant le prix, avec des hausses allant jusqu'à 15%.
Le mois de septembre et la question de l'inflation des prix des carburants
L'été a vu une forte augmentation des prix des carburants, mettant les professionnels dans une situation délicate. Certains, comme Jordan Morisset, traiteur, sont contraints de répercuter cette hausse sur leurs tarifs. D'autres, à l'image de Roland Gonsalès, artisan, hésitent à augmenter leurs tarifs de peur de perdre de l'activité. Depuis le 7 juillet, le gazole a augmenté en moyenne de près de 17 centimes et l'essence de 13 centimes. Cette inflation s'expliquent principalement par l'augmentation du prix du baril de pétrole brut et une demande plus forte pendant l'été.
En somme, les déclarations de Thierry Cotillard reflètent une réalité économique complexe, marquée par des tensions entre les attentes gouvernementales, les contraintes des distributeurs et les comportements des consommateurs. Le mois de septembre s'annonce donc sous le signe de la vigilance pour les acteurs économiques et les consommateurs.