Dans une lettre ouverte adressé au Président de la République, plusieurs associations de consommateurs demandent au chef de l’État de tout mettre en œuvre pour juguler l’inflation. La hausse des prix alimentaires crée des situations inquiétantes selon elles.
Inflation : les associations de consommateurs interpellent Emmanuel Macron
Un cri d’alarme contre l’inflation
Dans une démarche audacieuse, quatre associations majeures de défense des consommateurs, Foodwatch, Familles Rurales, UFC-Que Choisir et la CLCV, viennent d’écrire une lettre ouverte. Ainsi, elles interpellent directement le président Emmanuel Macron. Leur objectif ? Exiger une totale transparence sur la formation des prix alimentaires. Cette initiative s'inscrit dans un contexte d'escalade des prix. De fait, la compréhension des mécanismes de fixation des prix devient un enjeu pour les associations.
Leurs revendications ne s'arrêtent pas là. Les associations réclament également des mesures fermes pour limiter les marges jugées excessives dans l'industrie agroalimentaire et la grande distribution. Leurs propositions incluent la suppression de la marge minimale de garantie de 10%. Cette dernière est perçue comme un obstacle à des prix justes. Surtout pour des produits vitaux comme les fruits, légumes et céréales, souvent recommandés pour une alimentation équilibrée. Ce mécanisme alimente la spirale de l’inflation.
Entre inflation et difficultés alimentaires : un contexte préoccupant
Le contexte économique actuel amplifie les inquiétudes des associations. Avec une inflation alimentaire dépassant 20% en deux ans et une hausse notable des coûts de l'énergie et des carburants, la tension sur le pouvoir d'achat des Français s'intensifie. Les données révélées par Familles Rurales indiquent une réalité alarmante : un Français sur trois est contraint de sauter des repas par manque de moyens financiers. Une situation dramatique pour les signataires.
Ce tableau est d'autant plus sombre lorsque l'on considère les marges substantielles de l'industrie alimentaire, atteignant des niveaux record selon l'Insee. Dans un pays où la qualité de l'alimentation est historiquement une priorité, voir des produits sains devenir inaccessibles pour une large part de la population est, selon les associations, totalement inadmissible.