Michel-Édouard Leclerc a annoncé sur BFM TV, dimanche 24 mars 2024, que le groupe allait prendre sur ses marges afin de maintenir le pouvoir d’achat des Français.
Inflation : Leclerc va faire un effort pour baisser les prix
Leclerc va prendre sur ces marges pour maintenir des prix compétitifs
Michel-Édouard Leclerc a pris l'engagement de « prendre sur ses marges pour faire baisser les prix de centaines de produits ». Cette démarche s'inscrit dans un combat plus large que mène le distributeur contre l'inflation, avec une prédiction de Leclerc qui annonce une inflation générale « à +2 ou +3 points » dans les hypermarchés pour l'année 2024. Cette stratégie du groupe Leclerc vise à contrecarrer un mouvement « hyperspéculatif » qui a « tapé dans le portefeuille des Français », faisant écho à l'inflation alimentaire qui s'élève à 21% sur deux ans (+11,9% depuis 2022).
De ce fait, et au vu d'une inflation persistante, « dans la concurrence qu'on se livre avec Carrefour ou Auchan (...) Il n'y a pas que les conditions d'achats qui font les prix », explique Michel-Édouard Leclerc, sans pour autant donner trop de précision sur les produits qui seront concernés par cette baisse. « Je ne vais pas vous l'annoncer avant, parce qu'ils vont se le prendre dans le nez d'ici 15 jours ou trois semaines », explique-t-il.
10 ans d'inflation structurelle à venir
Malgré la baisse de l'inflation qui se situe désormais à 2,9 %, le dirigeant reste prudent. Selon Michel-Édouard Leclerc : « On ne reviendra pas aux prix d’avant » en raison de « la décarbonation, de la relocalisation de l’approvisionnement et du fait qu’on ait perdu des marchés aussi en Russie, que la Chine, ce n’est plus un marché à prendre […] Tout cela fait que les normes ont un coût », précise-t-il. De ce fait, selon le PDG du groupe : « il va y avoir une inflation plus structurelle, plus diffusée sur 10 ans, le temps d’amortir tous ces investissements ».
Le dirigeant s'est également engagé à ce que ses « poches de baisses » de prix ne portent pas atteinte aux revenus des agriculteurs. La baisse de prix devrait par conséquent se concentrer sur certains produits parmi les rayons de l'art de la table, du textile ou des jouets de Noël. Une initiative permise par une demande affaiblie en Asie et des coûts de transport actuellement avantageux, et qui devrait permettre, tout en aidant les ménages Français, d'« augmenter le revenu des agriculteurs au niveau de la production ».