Croissance, inflation : les bonnes nouvelles de l’Insee pour 2023

L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié le 7 septembre 2023 ses prévisions concernant l’inflation et la croissance pour l’année 2023. L’institut voit du mieux pour l’inflation et la croissance du pays, mais les chiffres restent inquiétants.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 8 septembre 2023 à 6h30
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Croissance, inflation : les bonnes nouvelles de l’Insee pour 2023 - © Economie Matin
1%Le gouvernement prévoit une croissance de 1% en France en 2023.

L’inflation va-t-elle enfin ralentir en France ?

L'inflation, notamment dans le secteur alimentaire, devrait connaître un ralentissement d'ici la fin de l'année. Après une envolée notable des prix depuis le début de l'année, l'INSEE prévoit une inflation alimentaire de 7,2% sur un an en décembre 2023. Un niveau très élevé, mais une nette amélioration. En mars 2023, rappelle l’institut, l’inflation alimentaire avait atteint le record de 15,9% sur un an.

L'inflation globale devrait, elle, se stabiliser à 4,2% sur un an en décembre 2023, après avoir dépassé les 6% en début d'année. Là aussi, le niveau est élevé mais l’amélioration nette. En novembre et décembre 2022, la hausse des prix en France avait atteint respectivement 6,2% et 5,9%.

Croissance : des prévisions revues à la hausse pour 2023

Malgré une inflation toujours élevée, le PIB français devrait progresser, notamment grâce à des exportations particulièrement dynamiques au printemps. L'INSEE a relevé sa prévision de croissance pour 2023 à 0,9%, se rapprochant de la prévision gouvernementale de 1%. Jusqu’à présent, l’Insee tablait sur 0,7 % de croissance du PIB en 2023.

Cependant, cette embellie pourrait être de courte durée. Un net ralentissement est attendu pour le dernier trimestre 2023, justifié par un environnement international moins favorable, estime l’institut de statistiques.

Pour rappel, début septembre 2023 la Banque de France avait également annoncé du mieux pour la croissance 2023. François Villeroy de Galhau, son gouverneur, estimait possible une révision à la hausse de cette dernière dans le courant du mois de septembre 2023. La Banque de France s’alignerait alors sur les prévisions du gouvernement.

La consommation des ménages s’adapte face à l’inflation

Afin de tenter de faire quelques économies, les ménages s’adaptent. Selon l’Insee, près de 47% des ménages ont déclaré avoir modifié leurs habitudes de consommation alimentaire. Cette donnée, en augmentation de 10 points en six mois, témoigne de l'impact direct de l'inflation sur le quotidien des Français.

« Plus précisément, 14% des ménages ont surtout consommé moins, une part quasi stable depuis la fin 2022. La part de ménages déclarant changer de gammes de produits a quant à elle quasi doublé (17% en juin 2023 contre 9% en décembre 2022). Celle des ménages déclarant diversifier les magasins pour les courses alimentaires a également progressé (12% en juin 2023 après 9% fin 2022). Enfin, la proportion de ménages qui déclarent manger davantage à domicile est plus faible (4%) », écrit l’institut dans sa note de conjoncture publiée le 7 septembre 2023.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

1 commentaire on «Croissance, inflation : les bonnes nouvelles de l’Insee pour 2023»

  • delor

    1°) L’inflation baisse, mais les prix non, ce qui veut dire qu’elle continue de croître mais un peu moins vite.
    2°) L’INSEE a relevé sa prévision de croissance pour 2023 à 0,9%, se rapprochant de la prévision gouvernementale de 1% : il s’agit de prévision, il n’y a pas de quoi pavoiser pour le moment,
    3°) s’agissant de la croissance le gouverneur de la Banque de France prévoit un mieux, une possibilité de révision à la hausse, donc rien de concret non plus pour le moment.
    Il n’y a rien d’économique là-dedans », mais que du « politique ». Des effets d’annonce purement macronique, nous sommes en campagne électorale pour les très proches sénatoriales et à quelques encablures plus tard pour les « européennes » de l’UE.

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