Face à l’inflation, les Français serrent la ceinture. Même avec le ralentissement de l’emballement des prix, ils font des arbitrages. Certains produits ne trouvent plus preneurs en ce moment dans les rayons des supermarchés.
Inflation : le patron de Système U évoque une « déconsommation » des Français
L'inflation fait mal aux produits non essentiels
Le comportement d'achat des Français témoigne d'une ère de "déconsommation" notable, surtout dans les produits non alimentaires. Selon Dominique Schelcher, directeur de Système U, les articles comme les salons de jardin et le textile sont particulièrement touchés. En effet, l'inflation incite les Français à prolonger l'utilisation des biens déjà possédés. Invité sur RMC-BFMTV, il estime que cette tendance n'est pas nouvelle, elle s'observe depuis la fin des années 2010 mais s'est accentuée avec la hausse des prix.
Les produits de beauté ne sont pas en reste, avec une baisse significative des ventes pour les articles dépassant le seuil symbolique de trois euros. Ce phénomène suggère que même les petits luxes sont scrutés avec prudence par des consommateurs de plus en plus vigilants sur leurs dépenses.
L'impact sur les produits alimentaires, notamment la viande
Dans le rayon alimentaire, la viande se distingue comme une victime évidente de cette nouvelle frugalité. Le flexitarisme, manger moins de viande mais de meilleure qualité, se démocratise. Elle est même encouragée par le secteur lui-même désormais. Cependant, l'inflation amplifie cette tendance, poussant de nombreux Français à limiter encore plus leurs achats de viande.
Toutefois, il est intéressant de noter que des exceptions surviennent lors d'occasions spéciales. Par exemple, le week-end de l'Ascension, où les achats de viande ont connu un pic exceptionnel, révélant un désir de plaisir occasionnel malgré un contexte économique contraint.