Inflation : la Banque de France revoit ses prévisions (en mieux)

Le gouverneur de la Banque de France affiche son optimisme. Lors d’une déclaration faite ce vendredi 18 octobre 2024, il a affirmé que l’inflation pourrait reculer plus vite que prévu et descendre sous les 2 % d’ici 2025.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Publié le 18 octobre 2024 à 17h00
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Inflation : la Banque de France revoit ses prévisions (en mieux) - © Economie Matin
2%La Banque de France estime que l'inflation pourrait passer sous la barre des 2% plus tôt que prévu, soit avant 2025.

Une inflation en dessous de 2 % dans la zone euro avant 2025

François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a annoncé que l'inflation dans la zone euro pourrait atteindre 2 % plus rapidement que prévu, au cours de l'année 2025. Ce retournement de situation fait suite à une baisse des taux directeurs décidée par la Banque centrale européenne (BCE), avec une réduction de 0,25 %, portant le taux de dépôt à 3,25 %.

En septembre 2024, l'inflation avait déjà glissé à 1,7 %, pour la première fois en plus de trois ans sous le seuil des 2 %. Cette évolution, favorisée par la baisse de la consommation et un taux d'épargne en hausse, pourrait alléger la pression sur le coût de la vie à court terme. Mais attention, un risque persiste : si l’inflation s'enfonce durablement sous les 2 %, cela pourrait freiner la croissance, avec des conséquences potentielles sur le pouvoir d'achat.

Quels risques si l'inflation baisse trop vite ?

François Villeroy de Galhau a averti que maintenir une inflation inférieure à 2 % sur le long terme pourrait poser problème. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, et comme évoqué, précédemment, une inflation trop faible n'est pas forcément une bonne nouvelle. Elle risque de créer des tensions déflationnistes, c'est-à-dire une baisse continue des prix qui pousse les consommateurs à différer leurs achats, ces derniers espérant obtenir toujours plus de « bonnes affaires » ce qui ferait baisser à court moyen terme le marché intérieur.

Ce phénomène peut en ralentir par conséquent l'ensemble de l'économie, en dissuadant notamment les entreprises d'investir, et finalement, peser sur les salaires. La baisse des taux directeurs de la BCE vise ainsi à éviter ce scénario en incitant les ménages à consommer et les entreprises à investir. Le gouverneur de la Banque de France a insisté sur la nécessité d'adopter une politique monétaire flexible. Actuellement, l'économie européenne effectue une « atterrissage en douceur », marqué par un ralentissement sans récession, mais aussi sans véritable reprise. 

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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