Puisque les inégalités salariales entre les hommes et les femmes, à poste et compétences égales, se poursuivent en France, une fois de plus le collectif féministe Les Glorieuses est au rendez-vous.
Salaire : le travail des femmes est « gratuit » dès le 4 novembre 2022
L’écart de salaire s’améliore très légèrement en 2022 par rapport à 2021, mais il reste élevé. Et durant près de deux mois, les femmes travaillent « gratuitement ».
Inégalités salariales : le jour où les femmes ne gagnent plus rien
Chaque année, Les Glorieuses met en avant le jour où, du fait des inégalités salariales, le travail des femmes est gratuit jusqu'à la fin de l'année. Une date symbolique, issue d’un calcul mathématique simple, mais qui a le mérite de faire réfléchir. En 2021, c’était le 3 novembre à très précisément 9h22 que les femmes travaillaient « gratuitement ». En 2022, on note une amélioration très légère.
Grâce à un recul de l’écart salarial entre les femmes et les hommes, les inégalités salariales s’amenuisent. L’écart atteignait 16,5% en 2021, il tombe à 15,8% en 2022 selon Les Glorieuses. Une amélioration de 0,7% loin de suffire et qui fait que la date a été repoussée de moins de 24 heures. Le vendredi 4 novembre 2022 à 9h10, les femmes travaillent gratuitement en France jusqu’à la fin de l’année 2022.
D’ailleurs, la France fait partie des mauvais élèves de l’Union européenne : la moyenne, elle, est de 13%.
Une amélioration en trompe-l’œil pour le salaire des femmes
Si le recul de 0,7% est une bonne nouvelle, il faut le remettre en perspective. Dans leur communiqué de presse, Les Glorieuses rappellent qu’en réalité l’écart se creuse. En 2016, les femmes gagnaient 15,1% de moins que les hommes pour le même emploi, soit 0,7%… de plus !
La Covid-19, soulignent Les Glorieuses, a conduit d’ailleurs à un recul de près de 25 ans de l’amélioration des inégalités salariales. Et selon le Forum économique mondial, au rythme actuel de l’amélioration, il faudra 132 ans « pour atteindre la parité totale dans le monde ».
Une pétition pour la fin des inégalités salariales
Afin que les pouvoirs publiques prennent la question au sérieux, Les Glorieuses ont lancé une nouvelle pétition avec trois principes majeurs :
- l’obligation d’égalité salariale pour une entreprise pour accéder aux marchés publics, aux subventions et aux prêts étatiques ;
- une revalorisation des salaires dans les métiers à majorité féminins ;
- un congé parental « équivalent » pour les deux parents.