En 2023, l’écart de salaire entre les femmes et les hommes dans le secteur privé reste à 22,2%, malgré des améliorations depuis 1995. À temps de travail égal, les femmes gagnent 14,2% de moins que leurs homologues masculins, apprend-on d’une étude de l’INSEE. Elle met en lumière des inégalités persistantes, amplifiées par l’âge et le fait d’avoir des enfants.
Salaire : l’écart entre hommes et femmes se maintient à 22,2%
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Publié le 5 mars 2025 à 6h54
Salaire : des écarts persistants entre femmes et hommes malgré une réduction sur plusieurs décennies
En 2023, le revenu salarial moyen des femmes dans le secteur privé reste inférieur de 22,2% à celui des hommes. En chiffres absolus, les femmes ont un revenu annuel moyen de 21.340 euros, contre 27.430 euros pour les hommes, nous apprend l’INSEE dans sa dernière étude sur les inégalités de revenus en fonction du sexe. Une partie de cet écart s’explique par le volume de travail : les femmes travaillent en moyenne 9,3% de moins que les hommes, en raison de leur plus forte présence dans les emplois à temps partiel. Mais même en neutralisant cette variable, l’écart de salaire en équivalent temps plein (EQTP) reste de 14,2%.
Depuis 1995, les inégalités salariales ont diminué d'un tiers. En effet, cet écart atteignait 34% il y a trente ans. La progression vers l’égalité est en partie due à la réduction des différences de volume de travail, mais aussi à la hausse de la proportion de femmes parmi les cadres, catégorie professionnelle mieux rémunérée. Elles représentent désormais 38% des cadres en 2023, contre 23% en 1995.
Les inégalités salariales amplifiées avec l’âge et la parentalité
L’écart de salaire entre femmes et hommes tend à s’accentuer avec l’âge. Pour les salariés de moins de 25 ans, l’écart de salaire net en EQTP est de 4,3%, mais il atteint 24,9% chez ceux de 60 ans ou plus. Ces inégalités salariales sont particulièrement prononcées parmi les ouvriers : dans cette catégorie socio-professionnelle, les femmes gagnent 12,9% de moins que leurs collègues masculins à temps de travail équivalent.
La parentalité accentue encore ces écarts. Toujours d’après les chiffres de l’INSEE, en 2022, les mères gagnent en moyenne 29,9% de moins que les pères, et cette différence culmine à 40,9% pour les parents de trois enfants ou plus. Ce phénomène résulte à la fois d’une diminution des heures de travail et d’un ralentissement des carrières des mères après la naissance de leurs enfants.