Victoire de Trump : l’industrie automobile européenne doit-elle trembler ?

Donald Trump reprend son siège à la Maison-Blanche après avoir obtenu 277 grands électeurs – la majorité étant fixée à 270 – ce mercredi 6 novembre 2024. America First. Véritable raz-de-marée républicain, puisqu’il a également remporté le Sénat, Donald Trump compte bien engager des mesures protectionnistes pour protéger l’industrie américaine, notamment l’un de ses fleurons : la filière automobile. Les constructeurs européens, déjà à la peine depuis plusieurs mois, ont de quoi serrer les dents.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 6 novembre 2024 à 16h07
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Victoire de Trump : l’industrie automobile européenne doit-elle trembler ? - © Economie Matin
100%Trump pourrait taxer jusqu'à 100% les importations automobiles européennes.

Trump : vers une taxe universelle et d'un doublement des droits de douane

Donald Trump a été réélu par les Américains ce mercredi 6 novembre 2024. America First : le candidat républicain n'avait jamais caché son intention de relancer des mesures protectionnistes. Celui-ci en effet proposait lors de sa campagne de mettre en place une taxe universelle de 10 % à 20 % sur tous les produits fabriqués à l’étranger, touchant ainsi l’ensemble des importations européennes.

Pour Trump, « le plus beau mot du dictionnaire » reste les « droits de douane », qu’il souhaite appliquer à tous les produits étrangers afin de défendre l’industrie américaine, notamment automobile. En ce sens, Trump envisage de porter les droits de douane sur les voitures importées jusqu’à 100 %, impactant non seulement les véhicules chinois, mais également ceux d’origine européenne.

Une menace réelle pour Stellantis et Volkswagen

L'impact potentiel de ces nouvelles mesures serait considérable pour les groupes automobiles européens, et en particulier Stellantis et la marque allemande Volkswagen, qui ont déjà vu leurs ventes américaines baisser. Pour Stellantis, le marché américain a représenté une perte significative en 2024, avec une baisse de 10 % au premier trimestre et 20 % au second. Si les taxes devaient doubler comme prévu, la compétitivité des marques européennes serait fortement affectée, notamment pour des modèles vendus sous les filiales Chrysler ou Fiat, particulièrement dépendantes de ce marché.

Volkswagen, quant à lui, est également fortement exposé à ce marché où il tentait de renforcer sa présence, en particulier avec ses modèles électriques. Une taxe de 100 % rendrait ces modèles inabordables pour le consommateur américain, ce qui pourrait forcer le constructeur allemand à revoir ses objectifs de croissance aux États-Unis. 

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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