À une époque où l’automatisation et la robotique semblent se profiler comme les piliers de la transformation industrielle, une nouvelle ère s’annonce. L’industrie 5.0, la cinquième révolution industrielle, transcende les limites de la technologie en mettant l’humain au cœur du processus de production.
Industrie 5.0 : les trois grands piliers à prendre en compte
Elle marque le début d’une nouvelle ère où l’innovation, la durabilité et la résilience sont les forces motrices de la production industrielle. Depuis l’introduction du terme « Industrie 4.0 » en 2011, le paysage industriel a connu des évolutions majeures grâce à la numérisation, à l’analyse des données et à l’automatisation.
Cependant, l’Industrie 5.0 va au-delà de ces avancées technologiques en plaçant la collaboration entre l’homme et la machine au premier plan. Cette nouvelle étape de la révolution industrielle vise à améliorer la qualité de vie des travailleurs tout en optimisant les processus de production grâce à la technologie. L’Union Européenne prend le sujet à bras le corps, et a redéfini les 3 piliers de l’industrie du futur vers la cinquième révolution industrielle, en définissant ses trois piliers : une industrie centrée sur l’homme, la résilience et la durabilité environnementale.
La résilience, motivée initialement par la crise du COVID-19 a été dynamisé par la nouvelle crise économique ayant elle-même une relation de cause à effet directe avec la guerre en Ukraine. Pour limiter sa dépendance à l’égard des pays producteurs d’énergies, et producteurs de biens et services, l’Europe entame sa réindustrialisation, et a amorcé un long processus de relocalisation de ses activités manufacturières.
Une industrie plus verte et de plus en plus décarbonée n’est plus une simple idée, c’est un désormais un cadre contraignant, et un incontournable pour pouvoir continuer à exercer son activité. Produire moins loin, produire ensemble pour produire mieux, semble être le leitmotiv de l’UE, et chacun de ses états membres est désormais sur le pont.
Cette primauté européenne est par ailleurs devenue nécessaire en termes de compétitivité à l’égard de ses plus sérieux concurrents situés en Amérique du Nord, ou encore, en Asie-Pacifique où la montée en puissance se fait d’une manière bien plus rapide qu’ailleurs.
Sur le plan technologique, les solutions apportées par les industriels européens vont dans le bon sens, avec des technologies à la pointe, innovantes, et avec des fonds d’investissements prêts à soutenir massivement l’industrie du futur. L’homme qui était relégué quasiment au second rôle derrière la technologie robotique, mécanique et l’industrie dite intelligente, retrouve ses droits et sa capacité à produire lui aussi, en totale symbiose avec la technologie. En effet, la capacité émotionnelle et cognitive de l’homme est essentielle pour pouvoir faire marché l’industrie du futur avec brio. Il est maintenant au centre de l’activité.
Aussi, les outils d’aides et de sécurité au sein des industries ont été renforcées pour lui assurer une sécurité optimale, et pour lui permettre de traiter des tâches à forte valeur ajoutée, avec le moins de pénibilité possible. L’interconnexion en temps réel des parties prenantes (fournisseurs, constructeurs, partenaires…) permet une collaboration instantanée et une réactivité accrue grâce aux technologies comme l’IoT, l’IA et la blockchain. Cette synchronisation optimisée favorise une production plus agile, durable et personnalisée, répondant aux exigences d’une industrie centrée sur l’humain et l’efficacité. Les investissements et organismes de formation sont en marche pour que la main d’œuvre soit au rendez-vous lors de ces prochaines années, pour répondre à ces profonds changements de paradigme.
Cependant, les défis de l’industrie du futur sont nombreux.
Les défis liés à la durabilité environnementale sont pris avec sérieux par l’Europe et les nouvelles législations seront contraignantes pour les industriels, qui nécessiteront parfois de faire des pivots dans la manière de fonctionner, de produire, d’acheter et de vendre. Les défis liés à la cybersécurité des sites de production et des usines, mais aussi des technologies intelligentes se multiplient au fur et mesure que les technologies évoluent et face à la croissance exponentielle d’objets connectés intégrés aux processus de production