Le groupe Indexia, autrefois connu sous le nom de SFAM, traverse une crise majeure avec la liquidation judiciaire de plusieurs de ses entités, incluant SFAM, Indexia Développement, Hubside et Hubside Recycle. Cette décision du tribunal de commerce de Paris est tombée le 22 mai 2024 et n’est que le début des ennuis du milliardaire Sadri Fegaier.
Indexia (ex-SFAM) : fin de partie, la liquidation judiciaire actée
Ce dernier, accusé de pratiques commerciales trompeuses, n’était pas présent au tribunal de commerce de Paris.
Indexia : plusieurs millions d’euros de dettes
La situation financière d'Indexia s'est dégradée au fil des années, conduisant à la cessation de paiement de plusieurs de ses filiales. En avril 2024, la SFAM, pilier du groupe, a été placée en liquidation judiciaire en raison d'une dette de plus de 14,3 millions d'euros envers l'Urssaf Rhône-Alpes. La situation s'est aggravée en mai avec la liquidation judiciaire de la holding Indexia Group et de 17 autres entités, suite à une demande du parquet de Paris.
Les entités concernées
Les décisions judiciaires ont touché plusieurs entités du groupe, notamment :
- SFAM : spécialisée dans les assurances pour téléphones et autres appareils électroniques.
- Indexia Développement : impliquée dans diverses activités du groupe.
- Hubside et Hubside Recycle : spécialisés dans la revente et la réparation d'appareils électroniques reconditionnés.
Cette liquidation judiciaire a été prononcée après des examens à huis clos, révélant les graves difficultés financières du groupe.
Indexia (ex-SFAM) : quelles conséquences pour les salariés et les clients
La liquidation judiciaire du groupe Indexia a des répercussions immédiates sur les employés. À Romans-sur-Isère, où se trouve le siège de la SFAM, les activités ont cessé, laissant de nombreux salariés dans l'incertitude quant à leur avenir professionnel. La fermeture des points de vente à Lille et Strasbourg est également un coup dur pour les employés locaux. Au total, 400 emplois seraient menacés en France, dont 160 au siège du groupe.
Les clients de la SFAM et des autres entités d'Indexia sont également fortement impactés. Accusé de pratiques commerciales trompeuses, le groupe a quadruplé illégalement les prélèvements sur les comptes de milliers de clients sans les avertir. Les clients lésés, dont les pertes varient généralement entre 6.000 et 8.000 euros, risquent de ne pas récupérer leur argent. En cas de liquidation judiciaire, les clients, considérés comme créanciers chirographaires, sont indemnisés en dernier, après l'État, les salariés et les fournisseurs. Les chances de remboursement sont donc minces.
Une saisie du patrimoine de Sadri Fegaier ?
Malgré ces sombres perspectives, il reste une lueur d'espoir pour les clients lésés. L'avocate Emma Leoty envisage de récupérer une partie de l'argent en ciblant le patrimoine personnel de Sadri Fegaier, président de la SFAM, pour faute détachable de ses fonctions. « Cette entreprise a mis sur le carreau des centaines et des centaines de consommateurs. C ’est un véritable scandale », explique Emma Leoty, interrogée par Ouest-France. Elle a depuis été rejointe par plus de 535 victimes. Maintenant que le groupe a été placé est en liquidation judiciaire, les clients ont deux mois pour déclarer leurs créances et espérer être remboursés
À plus long terme, plusieurs actions judiciaires pourraient déboucher sur des dédommagements pour les clients. Parmi ces actions, la responsabilité des partenaires de la SFAM, tels que QBE, MMA, Axeria et la Fnac, est en jeu. Ces entreprises assuraient ou distribuaient les produits de la SFAM.