Les employeurs publics ont écopé de près de 150 millions d’euros pour ne pas avoir atteint l’objectif légal d’intégration de 6% de travailleurs handicapés dans leurs effectifs en 2023.
Inclusion des handicapés dans le public : le seuil de 6% non atteint
En 2023, l'État français et ses institutions ont versé près de 150 millions d'euros en pénalités pour ne pas avoir rempli leur obligation d'employer 6% de personnes handicapées. Cet échec souligne les défis persistants de l'intégration dans le secteur public.
150 millions d'euros de pénalités
Les employeurs du secteur public ont été sanctionnés par des pénalités s'élevant à près de 150 millions d'euros pour ne pas avoir atteint les objectifs fixés. La fonction publique d'État, incluant ministères et agences, se montre particulièrement en retrait avec 79 millions d'euros versés, représentant la majorité des 147,9 millions d'euros payés. D'autre part, les employeurs hospitaliers et ceux de la fonction publique territoriale ne sont pas en reste, avec des contributions de 37,5 et 31,5 millions d'euros respectivement.
Il est intéressant de noter une diminution des sommes versées au Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP), qui ont reculé de plus de 19 millions d'euros par rapport à l'année précédente. Cette baisse des pénalités coïncide avec une légère amélioration du taux d'emploi des handicapés dans la fonction publique, passant de 5,45% en 2022 à 5,66% en 2023.
Quelles initiatives en cours ?
Le FIPHFP ne se contente pas de collecter des pénalités, il agit aussi en faveur des travailleurs handicapés. En 2023, le fonds a financé pour 21,4 millions d'euros d'aides directes. Ces aides sont variées, incluant des adaptations de postes de travail et l'achat de prothèses auditives, ces dernières représentant 40% et 21% des demandes, respectivement.
En réponse aux recommandations de la Cour des comptes pour une simplification des processus, la direction du FIPHFP, sous la houlette de Marine Neuville, s'engage à améliorer l'accessibilité et la simplicité des aides. Cette initiative reflète une volonté de rendre les soutiens plus efficaces et moins bureaucratiques, facilitant ainsi l'intégration professionnelle des personnes en situation de handicap.