Le printemps fiscal revient, et avec lui, son cortège de maladresses administratives. Pourtant, une déclaration d’impôt sur le revenu bien faite peut vous épargner bien des déconvenues — et quelques centaines d’euros.
Impôts 2025 : cinq erreurs à éviter absolument sur votre déclaration
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Publié le 5 avril 2025 à 15h00
Impôts sur le revenu 2025 : gare aux pièges dans la déclaration de revenus
Alors que la déclaration en ligne des revenus 2024 s’ouvre officiellement le 10 avril 2025, les contribuables sont invités à une vigilance de tous les instants. Car si la Direction générale des finances publiques (DGFiP) facilite l’exercice avec des formulaires préremplis et des guides numériques, une erreur dans votre déclaration d’impôts pourrait gonfler inutilement la note. Certaines coquilles sont encore trop courantes, malgré les relances de l’administration. Voici un tour d’horizon de cinq pièges à éviter absolument pour passer entre les mailles du filet fiscal — sans y laisser votre peau (ou votre portefeuille).
Déclaration d’impôts : les erreurs sur les enfants à charge, un classique qui coûte cher
C’est l’une des bourdes les plus fréquentes, relevée par la DGFiP elle-même. Déclarer un enfant deux fois — par les deux parents séparés — ou l’oublier complètement, c’est ouvrir grand la porte à une rectification fiscale. Comme l’explique MoneyVox : « Un même enfant ne peut évidemment pas être déclaré simultanément par ses deux parents comme étant à leur charge exclusive. » En cas de garde alternée, chaque parent doit cocher la case appropriée et accepter que l’avantage fiscal soit réparti.
Et attention, le fisc surveille aussi les enfants étudiants. Leurs revenus — s’ils dépassent certains seuils — doivent figurer dans la déclaration. Exonération partielle ou non, encore faut-il le signaler dans les cases appropriées. Comme le rappelle Capital, la réduction d’impôt pour scolarisation reste d’actualité : 61 euros pour un collégien, 153 pour un lycéen, 183 pour un étudiant.
Impôts 2025 : déclarer ses revenus correctement, y compris ceux préremplis
Ne vous fiez pas aveuglément aux cases remplies d’office. L’administration fait de son mieux, certes, mais la vérification reste votre responsabilité. Actu.fr rappelle que de nombreux contribuables oublient d’ajouter des revenus complémentaires ou ne remarquent pas des erreurs dans les montants indiqués. Cela vaut pour les revenus d’activité, mais aussi pour les pensions, les rentes, et les revenus financiers.
Autre oublie fréquent : les revenus des enfants rattachés. BFMTV pointait le cas des étudiants salariés : « Si le revenu étudiant est exonéré jusqu’à un certain seuil, il doit malgré tout être mentionné dans la déclaration. »
Déclaration de revenus : les erreurs sur les frais déductibles plombent les finances
Les pensions alimentaires sont un terrain miné. Leur déclaration — à tort ou à raison — entraîne régulièrement des redressements. Comme le signale MoneyVox, « les pensions alimentaires ne doivent pas être déclarées en 6DD “autres déductions” ». La case correcte dépend de votre situation : 6EL ou 6GU pour les pensions versées, 1AO pour celles reçues. Toute erreur ici peut coûter très cher, surtout si vous cumulez rattachant et déduction — strictement interdit.
Même topo pour les frais de garde d’enfants. Ils ouvrent droit à un crédit d’impôt de 50 %, plafonné à 3 500 euros, soit un crédit maximal de 1 750 euros. Encore faut-il ne pas inclure les frais de repas ou les aides déjà versées (comme le complément de libre choix du mode de garde). Capital souligne que « les aides perçues (...) doivent être déduites de la base de calcul du crédit d’impôt ».
Ne pas cocher la case “parent isolé” : une erreur d’étourderie qui coûte une demi-part
Voilà une ligne de déclaration que le fisc ne pré-remplit jamais, même si vous l’avez cochée les années précédentes. Pourtant, elle est précieuse : elle vous offre une demi-part fiscale supplémentaire. C’est la fameuse case T, dédiée aux parents isolés. Selon la Direction de l’information légale et administrative, citée par Capital, « si vous êtes en concubinage, vous ne pouvez pas vous déclarer “parent isolé”, l’administration considérant que la prise en charge des enfants est effectuée à deux ». Cette erreur fait partie des plus fréquentes, car elle n’est pas visible dans les revenus préremplis.
Choisir par défaut la flat tax : une erreur d’automatisme pour les petits revenus
Les revenus du capital sont taxés par défaut à 30 % (prélèvement forfaitaire unique, ou PFU). Pourtant, pour les foyers non imposables ou faiblement taxés, il peut être nettement plus avantageux d’opter pour le barème progressif. Pour cela, il suffit de cocher la fameuse case 2OP. MoneyVox le rappelle clairement : « Si vous êtes non imposable (...) alors faites le test : finalisez votre déclaration avec ou sans cocher le 2OP ».
Une manipulation simple, mais souvent ignorée — qui peut faire gagner plusieurs centaines d’euros à ceux qui prennent le temps de comparer.