Mauvaise nouvelle pour les ménages les plus aisés : les députés de l’Assemblée nationale ont voté, le 16 octobre 2024, une hausse du prélèvement forfaitaire unique (PFU), aussi appelé flat tax.
Impôt : de combien va être augmentée la flat taxe ?
Une hausse de 7,2% de la flat taxe en 2025
Actuellement fixée à 30 %, la flat tax, qui regroupe 12,8 % d'impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux, passera à 37,2 % en 2025 pour tous les contribuables ayant un revenu fiscal de référence supérieur à 250 000 euros pour une personne seule, ou 500 000 euros pour un couple. Ce changement concerne les ménages les plus aisés, via leurs gains issus des dividendes, de leurs actions, de leur assurance-vie, de cryptomonnaies, et même les intérêts de certains plans d'épargne, comme le Plan d'épargne logement (PEL). Si vous avez réalisé des plus-values cette année, sachez que la mesure s'appliquera rétroactivement aux revenus perçus dès janvier 2024.
Cette augmentation vise à instaurer un taux d'imposition minimum de 20 % sur le revenu fiscal, auquel s'ajoutent les 17,2 % de prélèvements sociaux. Le gouvernement cherche ainsi à limiter les possibilités d'optimisation fiscale qui permettaient jusqu'à présent aux contribuables les plus fortunés de réduire considérablement leur imposition.
65 000 foyers concernés
Près de 65 000 foyers fiscaux, soit environ 0,3 % des contribuables, seront touchés par cette hausse. En vue de renflouer les caisses de l'État, cette hausse de la taxe flax permettrait de générer deux milliards d'euros de recettes par an, pour une période de trois ans. À noter également que pour les foyers fiscaux dont le revenu est inférieur à 330 000 euros pour une personne seule ou 660 000 euros pour un couple, des ajustements sont prévus afin d'atténuer l'impact de cette nouvelle taxe.
Les discussions parlementaires ont également abouti à la possibilité d'une majoration temporaire de 5 points pour les super-dividendes, ce qui porterait la flat tax à 35 % dans certains cas. Les entreprises distribuant des dividendes supérieurs de 20 % à la moyenne des années précédentes pourraient donc être soumises à cette taxe majorée.