Le printemps approche, et avec lui l’ouverture de la période de déclaration des revenus pour l’année 2024. Attention toutefois : si de nombreux contribuables pourront profiter de la déclaration automatique, d’autres devront obligatoirement remplir une nouvelle case imposée par l’administration fiscale.
Impôts 2025 : attention à ce nouveau piège tendu par l’administration fiscale

Le 10 avril 2025 marquera l’ouverture de la déclaration de revenus pour l'année 2024. Cette année, une nouveauté attend certains contribuables : les bénéficiaires du crédit d’impôt pour emploi à domicile devront remplir une nouvelle case obligatoire dans le formulaire 2042.
Une nouvelle case obligatoire dans le formulaire 2042 RICI
C’est une nouveauté qui concerne près de 5 millions de foyers fiscaux en 2023 selon les chiffres du ministère de l'Économie : si vous bénéficiez du crédit d’impôt pour emploi à domicile, préparez-vous à remplir une nouvelle case dans le formulaire 2042 RICI (case 7DB de la déclaration). Pour rappel, il s'agit du document qui permet de déclarer les réductions et crédits d’impôt, notamment ceux liés à l’emploi à domicile.
Jusqu’à présent, les contribuables devaient simplement indiquer le montant total des dépenses engagées dans ce cadre. Désormais, cette nouvelle case obligatoire exige des contribuables qu’ils mentionnent l’identité précise de l’organisme ou de la personne ayant reçu ces paiements.
Pourquoi peut-elle vous piéger ?
Officiellement, l'administration fiscale affirme que l'introduction de cette nouvelle case obligatoire a pour but d'améliorer la transparence et l'évaluation de l’usage du crédit d’impôt pour emploi à domicile, qui coûte chaque année près de 6 milliards d’euros à l’État, selon les chiffres de Bercy. Si l'emploi du terme « piège fiscal » peut sembler exagéré, il vise avant tout à alerter les contribuables : les foyers fiscaux concernés par cette nouvelle case ne devront pas se contenter de la cocher, mais devront fournir des informations précises sur le montant et la nature du prestataire auquel ils ont fait appel.
Concrètement, il faudra préciser si vous avez payé :
- Une entreprise spécialisée dans les services à la personne ;
- Une association agréée ;
- Un organisme mandataire chargé de gérer votre employé à domicile ;
- Ou encore un salarié embauché en direct via le CESU (Chèque Emploi Service Universel).
Les agents de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) disposeront d'une grille de vérification beaucoup plus fine, leur permettant d’identifier rapidement les incohérences entre les montants déclarés et les bénéficiaires de ces sommes. En cas de doute, le fisc pourra exiger des justificatifs détaillés dans un délai de 30 jours. Un oubli de facture, une erreur sur le montant déclaré ou l’omission d’un prestataire dans cette nouvelle case pourrait alors entraîner un redressement fiscal.
Les erreurs à éviter
Pour éviter les mauvaises surprises, voici les erreurs à éviter :
- Erreur dans le choix du bénéficiaire : Confondre un organisme prestataire avec un salarié employé directement via le CESU.
- Montant erroné : Indiquer un montant supérieur ou inférieur aux dépenses réelles peut entraîner un contrôle.
- Absence de justificatif : Même si vous avez rempli correctement votre déclaration, l’administration pourra exiger une facture détaillée pour chaque montant indiqué.
- Oubli d’un bénéficiaire : Si plusieurs intervenants sont payés pour vos services à domicile, tous devront être mentionnés.
Un oubli, une erreur ou un justificatif manquant pourrait suffire à déclencher un contrôle. Soyez vigilant et pensez à préparer soigneusement vos documents.
Un barème revalorisé
En parallèle de cette nouvelle case, les contribuables devront aussi se familiariser avec la revalorisation du barème de l'impôt sur le revenu (+1,8 % par rapport à l’an dernier) destinée à compenser l'inflation. Voici les nouvelles tranches d’imposition :
Tranche de revenus | Taux d'imposition |
---|---|
Jusqu'à 11 497 euros | 0 % |
De 11 498 à 28 797 euros | 11 % |
De 28 798 à 82 341 euros | 30 % |
De 82 342 à 180 294 euros | 41 % |
Au-delà de 180 294 euros | 45 % |
Un léger décalage dans vos revenus pourrait donc vous faire basculer dans une tranche supérieure, avec des conséquences directes sur votre imposition.