Les coupures d’électricité pour impayés sont en nette baisse en 2022 : 157.000 coupures ont été recensées, contre 254.000 en 2021, soit une baisse de 38%, annonce le Médiateur de l’énergie.
Impayés : les coupures d’électricité en baisse de 38% en 2022
Les coupures d’électricité sont désormais une mesure de dernier ressort
En 2022, les fournisseurs d’énergie ont beaucoup moins coupé le courant aux ménages ne payant pas leurs factures. Le nombre de coupures a chuté de 38%, de 254.000 cas en 2021 à 157.000 en 2022, fait savoir le Médiateur de l’énergie. Cette baisse reflète, dans beaucoup de cas, un choix du fournisseur. Mais aussi, de plus en plus souvent, une obligation légale.
En effet, un décret publié le 26 février 2023 oblige les fournisseurs à s’abstenir de couper le courant immédiatement en cas d’impayé. En premier recours, pendant 60 jours, ils doivent « fournir une alimentation minimale en électricité de 1 kVA » aux ménages bénéficiaires du chèque énergie et du Fonds de solidarité logement. Vous l’aurez compris : cette baisse du nombre de coupures n’atteste donc pas d’une meilleure discipline des Français en termes de règlement des factures, mais de facilités accordées par les fournisseurs à ces clients défaillants.
Les cas de réduction de puissance en forte hausse en 2022
Cette puissance minimale de 1 kVa permet aux ménages d’éclairer leur logement et d’utiliser un appareil de faible consommation : soit un réfrigérateur, soit un ordinateur portable, soit un smartphone. Mais hors de question de faire fonctionner le chauffage, une chaudière électrique, un four électrique, une bouilloire électrique, une machine à laver… Le but étant bien évidemment de garantir aux ménages une certaine existence décente, tout en les incitant fortement à régler leur dû.
En 2022, ce sont donc 610.000 réductions de puissance qui ont été mises en œuvre, soit une hausse de 36% par rapport à 2021. Par rapport à 2019, leur nombre a même été multiplié par 2,2. Un peu moins d’un tiers, soit 226.000, étaient le fait d'EDF. (Le fournisseur historique avait adopté cette politique dès avril 2022, soit bien avant la parution du décret.)