Les banques françaises, malgré le climat d’incertitude politique actuel, n’ont pas modifié de manière significative leurs barèmes de taux pour les crédits immobiliers en ce mois de juillet. En parallèle, le taux d’usure a fortement reculé.
Immobilier : des taux de crédit et d’usure encourageants
Selon le courtier Vousfinancer, la majorité des établissements financiers ont choisi de maintenir leurs taux stables, voire de les baisser légèrement. Manifestement, la dissolution n’a pas eu d’impact sur les taux de crédit immobilier qui sont toujours très attractifs. Depuis le 9 juin, les barèmes reçus par le courtier sont soit stables, soit orientés à la baisse. Autrement dit, les banques veulent prêter.
Des conditions de prêt toujours favorables dans l'immobilier
Seule une banque nationale a décidé d'augmenter ses taux de 0,10 point à la fin juin, une décision attribuée à une forte demande de dossiers de prêts au cours des mois précédents.
Malgré les fluctuations du marché, les conditions de prêt demeurent avantageuses pour les emprunteurs. Les taux moyens proposés sont actuellement de 3,50 % sur 15 ans, 3,70 % sur 20 ans et 3,90 % sur 25 ans, avec des taux négociés pouvant descendre jusqu'à 3,2 % sur 15 ans, 3,3 % sur 20 ans et 3,4 % sur 25 ans. Ces conditions s'appliquent particulièrement aux jeunes, aux profils aisés et aux acheteurs de biens énergétiquement performants qui bénéficient de décotes avantageuses.
Malgré la hausse du taux d’emprunt d’État à 10 ans observée après l'annonce de la dissolution et les résultats du premier tour des élections, cette augmentation n'a pas été répercutée sur les taux de crédit immobilier. Bien sûr, le résultat de l'élection, le 7 juillet, pourrait bousculer les marchés et les banques. On verra dès lors si la hausse des taux d’emprunt d’État se confirme.
Taux d'usure en baisse, un signal positif
Un autre facteur positif pour les emprunteurs est la baisse du taux d'usure pour les crédits immobiliers à 20 ans, annoncée par la Banque de France. Ce taux, qui fixe un plafond au-delà duquel les banques ne peuvent prêter, a été réduit de 23 points de base, s'établissant à 6,16 % pour la période allant du 1er juillet au 1er septembre. Cette diminution marque une première depuis 2021 et constitue un signal encourageant pour les emprunteurs, bien que le niveau du taux reste élevé comparé aux années précédentes.
Historiquement calculés tous les trimestres, les taux d'usure ont été revus mensuellement en 2023 pour s'adapter à la rapide montée des taux d'intérêt. Cette mensualisation, désormais jugée non nécessaire par la Banque de France, avait permis aux banques de mieux accompagner cette hausse et d'ajuster leurs barèmes plus efficacement.
Malgré un retour sous la barre des 4 % pour le taux moyen des crédits immobiliers au premier trimestre de 2024, la baisse tarde à se faire sentir dans d'autres catégories de prêts. La Banque de France indique que les taux d'usure applicables aux prêts à taux fixes d'une durée comprise entre 10 et 20 ans restent stables à 6,13 % par rapport au trimestre précédent.