Pourquoi les prix de l’immobilier s’effondrent dans certaines régions ?

La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) a révélé une baisse des prix de l’immobilier inédite depuis quinze ans, avec une diminution moyenne de 3,8% en un an. Ce phénomène, principalement attribué à la hausse des taux de crédits immobiliers, touche de manière variable les différents départements français.

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Par Léopold Aubin Publié le 16 juin 2024 à 10h30
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Une chute des prix de l’immobilier sans précédent

Selon la Fnaim, les prix des logements ont baissé de 3,8% en moyenne sur un an. Loïc Cantin, président de la Fnaim, souligne que « cette baisse est la plus forte constatée depuis 15 ans » . Certains territoires, notamment les grandes villes françaises hors Paris, ont vu leurs prix dégringoler de 6,1% entre fin mai 2023 et début juin 2024. Les zones rurales et les stations balnéaires ont été relativement moins touchées, avec des baisses respectives de 2,8% et 3%. Paris, quant à elle, enregistre une chute de 7,7%.

Les raisons de cette baisse

La principale explication de cette tendance est la forte remontée des taux de crédits immobiliers en 2023, qui a réduit la capacité d'emprunt des acheteurs potentiels. La Fnaim anticipe même une accélération de la chute des prix, projetant une baisse comprise entre 5 et 7% d'ici la fin de l'année. L'incertitude concernant les futures baisses des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) ajoute à cette prévision.

Disparités géographiques des baisses de prix

Les variations des prix de l'immobilier ne sont pas uniformes à travers le territoire. Les départements les plus urbanisés comme la Loire-Atlantique (-7,4%) et le Rhône (-8%) sont les plus impactés. Ces régions, où les prix étaient déjà élevés, ont été particulièrement sensibles à la hausse des taux. À l'inverse, des départements comme la Creuse (-0,7%), le Finistère (-0,5%) et les Alpes-Maritimes (-0,3%) ont connu des baisses beaucoup plus modérées.

Les départements en hausse

Malgré la tendance générale à la baisse, certains départements enregistrent des augmentations de prix. Les Alpes-Maritimes (+2,7%), la Haute-Corse (+2,5%) et les Côtes d'Armor (+2,2%) en sont des exemples notables. Ces territoires, principalement situés sur les littoraux, bénéficient d'une forte demande touristique et d'une offre de logements limitée.

Alors que certaines grandes villes et départements urbanisés subissent de fortes baisses, d'autres régions plus rurales ou touristiques montrent une résilience, voire une augmentation des prix. La remontée des taux de crédits immobiliers demeure le principal facteur de cette dynamique, rendant le marché de l'immobilier français particulièrement incertain pour les mois à venir.

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