Selon la dernière étude de la banque UBS sur les prix de la pierre dans le monde, la correction immobilière n’est pas terminée, puisqu’elle pourrait se poursuivre jusqu’en 2024 tant que les taux restent élevés. C’est le point de départ et le sujet posé par David Jacquot pour l’émission d’Ecorama du 25 septembre 2023.
Immobilier, début du krach ou fin de la correction ? La réponse !
Pour UBS l’immobilier va encore corriger avant de repartir à la hausse avec la baisse des taux à partir de 2024.
Soit.
Mais de combien cela va-t-il baisser ?
Tout dépend de la manière dont on calcule.
Selon l’Insee le décalage entre les prix moyens et la moyenne du pouvoir d’achat est de 37 %, alors les prix pourraient baisser de 37 % !
Selon le calcul de l’évolution de la capacité d’emprunt elle est en baisse de 32 % depuis le début de la hausse des taux donc les prix devraient baisser de 32 % pour s’adapter à la nouvelle capacité d’emprunt des ménages !
Mais attention…
Il y a de l’inflation. Qui dit inflation dit potentiellement hausse des prix de l’immobilier comme outil de protection patrimonial et donc hausse de la demande et des achats immobiliers. Pour le moment cela ne se voit pas vraiment et il n’y a pas de prime à la valeur refuge dans l’immobilier.
Logique, car il y a d’autres facteurs négatifs qui dépassent largement l’intérêt potentiel de l’immobilier comme outil de protection éventuel contre l’inflation.
Le contrôle des loyers et les restrictions à la location sont un problème majeur qui détournent de l’immobilier l’ensemble des investisseurs potentiels.
Il y a une hausse importante de la fiscalité et l’IFI qui pèse en France sur les patrimoines immobiliers.
Il y a la transition énergétique, les DPE et les obligations de travaux avec interdictions de location.
Enfin, un investissement ne se fait jamais seul mais il s’apprécie en fonction des alternatives qui s’offrent à un instant « T ». Entre de l’immobilier qui baisse et qui ne rapporte rien à part des « emmerdes », autant placer à 4 % sur n’importe quel compte à terme de grandes banques françaises.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !