Les nouvelles règles du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) pour les crédits immobiliers sont en vigueur. Les investisseurs locatifs sont les grands gagnants, mais les primo-accédants et ceux qui souhaitent agrandir leur espace de vie pourraient se retrouver dans une situation plus complexe.
Immobilier : le HCSF facilite l’achat pour louer
Immobilier : un changement de règles favorable pour les investisseurs locatifs
Sa décision a été rendue le 13 juin 2023. Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a assoupli comme attendu les critères d'octroi des prêts immobiliers pour les investisseurs locatifs. Les banques ont désormais la possibilité d'accepter davantage de dossiers de prêts de ce type, qui dérogent aux règles générales du crédit immobilier.
Cette mesure, qui pourrait débloquer jusqu'à 250 millions d'euros de crédits supplémentaires chaque mois, est une bonne nouvelle pour les investisseurs immobiliers.
Cependant, il est important de noter que cette "souplesse supplémentaire" ne signifie pas une augmentation du pourcentage total de prêts qui peuvent déroger aux critères d'octroi. Ce pourcentage reste à 20%. Ce qui change, c'est la répartition à l'intérieur de ces 20%.
Désormais, les résidences principales ne devront représenter que 70% des prêts dérogatoires, laissant plus de place pour les investissements locatifs. Auparavant, 80% des prêts accordés et ne respectant pas les critères étaient destinés aux achats de résidences principales.
Nouvelles règles du HCSF : des défis pour les primo-accédants
Malgré l'assouplissement des règles pour les investisseurs, les primo-accédants et ceux qui cherchent à acheter une maison plus grande pourraient faire face à des défis.
Les taux d'emprunt ont augmenté de manière significative, passant de 1% à 3,5% en dix-huit mois. Ils pourraient même atteindre 4% avant l’été 2023 selon certains analystes. Cette augmentation a réduit la capacité d'emprunt des ménages de 20%, ce qui signifie une capacité d'achat en recul de 40.000 euros en moyenne.
Mais ce n’est pas le plus compliqué. Le HCSF a maintenu le taux d'effort, qui est le total des dépenses des ménages liées au logement rapporté aux revenus, à 35%. Désormais, avec les nouvelles règles, seulement 6% des emprunteurs peuvent espérer obtenir un crédit immobilier si leur taux d'effort est supérieur à 35%.
C’est un peu mieux qu’auparavant : seuls 4% des emprunteurs étaient concernés avant le changement des règles. Toutefois, 6%, c’est tout juste un peu plus d’un dossier sur 20.