Le marché immobilier est grippé en France, ce qui fait craindre une chute historique des ventes sur l’année 2023. La raison ? Des prix élevés pour les biens en vente… mais surtout des crédits difficiles à obtenir alors que les taux ont atteint 4,5% et que le taux d’endettement maximum est resté à 35% du revenu disponible du ménage.
Immobilier : l’accès au crédit est un petit peu plus simple
Mais le gouvernement a obtenu, lundi 4 décembre 2023, quelques petites victoires auprès du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF). Obtenir un crédit immobilier est un tout petit peu plus simple en France.
Pas de changement majeur pour le crédit immobilier
Le gouvernement avait avancé l’idée de faire tomber un frein majeur au crédit immobilier : le taux d’endettement maximum de 35% des revenus pour les ménages. Mais l’idée ne plaisait guère au HCSF qui craignait une augmentation du surendettement en France. Et, d’ailleurs, lundi 4 décembre 2023, il n’aura pas cédé : le taux d’endettement reste à 35%.
Ce qui a été décidé, en revanche, ce sont quelques améliorations des conditions d’octroi des crédits immobiliers. En premier lieu, au niveau des rénovations énergétiques à la suite d’un achat. Dès lors que la rénovation énergétique représente plus de 10% du coût de l’opération immobilière, il sera possible pour les banques de rallonger la durée du crédit de 25 ans (durée théoriquement maximale) à 27 ans.
Cette possibilité existait déjà, mais n’était applicable que si la rénovation représentait 25% du coût de l’opération. En baissant le seuil à 10%, le nombre de dossiers éligibles va augmenter. Or, en augmentant la durée du prêt pour un même montant, ce sont les mensualités qui baissent. Et il est donc plus simple pour les acheteurs de repasser sous la barre des 35% d’endettement.
Crédit immobilier : deux autres changements de détail
Si les crédits de 27 ans sont sans aucun doute la mesure la plus marquante décidée le 4 décembre 2023, deux autres ont été adoptées. La première est un simple système de réévaluation des dossiers ayant essuyé un refus, avec une explication des raisons et un possible réexamen de la demande. « Le principe n’est pas d’offrir du crédit à des personnes qui ne pourraient pas y avoir accès sinon on favoriserait le surendettement mais d’objectiver les situations de refus et de faciliter les relations entre emprunteurs et prêteurs. C’est une mesure destinée à une minorité de cas qui pourraient justifier d’une solvabilité et qui n’auraient pas eu l’emprunt car peut-être que l’agence à cet instant T était au maximum de sa marge », explique un source au Figaro.
Enfin, mais là aussi c’est un détail, il sera plus facile d’accéder au crédit lorsque l’acheteur opte pour un crédit relais. Comment ? En supprimant les intérêts du premier crédit dans le calcul permettant d’établir si l’endettement du ménage dépasse les 35%. Une mesure sous conditions qui ne va pas débloquer la situation du marché immobilier en France : les crédits relais ne représentent que moins d’un crédit sur dix (8%) .