Le gouvernement a décidé de réorienter sa politique en matière de logement avec des modifications importantes apportées au Prêt à Taux Zéro (PTZ). Bien que ce dispositif, qui expire le 1er janvier 2024, soit renouvelé, il est confronté à un durcissement des conditions d’attribution.
Immobilier : vers un durcissement de l’accès au PTZ ?
Le PTZ restreint aux logements collectifs
Le PTZ, qui a profité à 74.000 foyers en 2021, sera désormais exclusivement dédié au financement de l'habitat collectif. Cette mesure du gouvernement écarte les aspirants propriétaires de maisons individuelles. La rationalisation budgétaire dans une époque d'austérité financière a motivé cette décision. Olivier Klein, ministre du Logement soutient que l'habitat collectif engendre une plus grande offre de logements.
Cette réforme n'est pas bien reçue par les acteurs de l'immobilier. D'après Grégory Monod, président de SOGIMM Immobilier, cité par le quotidien Le Figaro, ce réajustement du prêt à taux zéro entravera l'accès à la propriété pour une part considérable de la population et des collectivités territoriales.
Un durcissement des conditions d'admissibilité
Le PTZ est réputé pour ses conditions d'éligibilité rigoureuses. Pour y prétendre, les demandeurs doivent notamment ne pas avoir été propriétaires de leur résidence principale durant les deux dernières années, sauf cas exceptionnels. De plus, ce prêt est accordé sous conditions de revenus pour l'achat d'un logement neuf ou ancien, nécessitant des travaux dont le coût représente au moins 25% de l'ensemble du financement.
En outre, cette nouvelle orientation du PTZ n'est pas perçue comme un moyen d'élargir le cercle des bénéficiaires. En 2021, seuls 74.000 ménages ont bénéficié du dispositif, dont 80% pour l'achat de logements neufs. Avec ces nouvelles contraintes, il est probable que le nombre de bénéficiaires chute, aggravant ainsi potentiellement la crise du logement.