L’an passé a été marqué par une hausse continue des taux de prêt immobilier. L’accès au crédit s’est donc grippé et la production de prêts a fortement chuté (près de 40 % sur un an selon la Banque de France).
Les banques financent à nouveau les projets immobiliers
Nombre d’acquéreurs, primo-accédants en tête, ont dû reporter leur projet ou revoir leurs prétentions. Chez Artémis courtage, l’emprunt moyen s’est ainsi élevé à 241 400 euros en 2023, contre 280 500 euros en 2022. Si la durée moyenne des prêts est restée stable (22 ans et 3 mois), l’apport moyen des emprunteurs a augmenté pour atteindre 113 500 euros (contre 107 000 euros en 2022). La part des primo-accédants a également chuté en passant de 38 à 32 % de nos clients.
Malgré les difficultés d’accès au crédit ou à l’habitat, force est de constater que le nouveau gouvernement ne comprend, pour l'heure, ni ministre, ni secrétaire d'Etat dédié au logement. Ce secteur devrait pourtant être au cœur des préoccupations des pouvoirs publics et mérite une place à part entière. Le logement continue d’être le parent pauvre de l’exécutif, ce qui est fortement dommageable.
Dans ce contexte délicat, tâchons néanmoins de rester optimistes puisque l’année 2024 débute sous de meilleurs auspices. Tout d’abord, les banques financent à nouveau les projets immobiliers, quelle que soit leur forme. De plus, les taux d’intérêt continuent de se stabiliser et sont même en très légère baisse dans certains établissements. Ils s’élèvent, en moyenne, à 4,10 % sur 20 ans. Enfin, le taux d’usure, qui représente le taux maximal auquel les banques sont en droit de prêter, ne représente plus un obstacle pour les emprunteurs. Les acquéreurs doivent donc reprendre confiance et remettre en route leur projet pour profiter de la baisse des prix immobiliers constatée dans plusieurs villes et faire jouer la concurrence entre les banques.