Dégringolade sans précédent dans l’immobilier en 2023 : une analyse détaillée des villes et régions les plus touchées par cette crise historique.
Immobilier : dans quelle ville l’immobilier a le plus chuté en 2023 ?
La crise du logement de 2023 a marqué un tournant historique dans l'immobilier français. Selon la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), les ventes de logements anciens ont chuté de 22%, une baisse record depuis plus d'un demi-siècle. Loïc Cantin, président de la Fnaim, souligne : « Le logement est confronté à un retournement de marché inédit. L’année 2023 se termine sur un record historique de baisse de ventes. » Cette situation sans précédent a vu seulement 875 000 transactions réalisées en 2023, contre 1 115 000 en 2022.
Impact national : aucun département épargné
La chute des transactions immobilières n'a épargné aucun territoire en France. La plupart des départements ont enregistré une baisse supérieure à 7%. Néanmoins, certains départements comme les Ardennes, la Guyane ou la Guadeloupe ont connu des reculs plus modérés. À l'opposé, la région parisienne et la Saône-et-Loire ont subi des baisses particulièrement marquées, oscillant entre -20 et -30%.
Crédit immobilier : la grosse épine dans le pied
L'accès au crédit immobilier est devenu un véritable casse-tête pour les ménages, principalement à cause de la hausse des taux d'intérêt. Ces derniers ont grimpé de plus de trois points depuis début 2022, atteignant 4,25% en janvier 2024. Cette augmentation a drastiquement réduit la capacité d'emprunt des ménages, reportant ainsi de nombreux projets d'achat. « Nous sommes passés d’un marché d’opportunité à un marché d’utilité », analyse Loïc Cantin. Malgré la baisse des prix dans les grandes villes, la capacité d'achat immobilier des ménages reste insuffisante.
Lueur d'espoir : vers une baisse des prix ?
Selon Meilleurs Agents, une baisse de 4% des prix de l'immobilier est attendue en France pour l'année à venir, une diminution deux fois plus importante qu'en 2023. Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents, anticipe une baisse mécanique des prix jusqu'au printemps, suivie d'une période d'accalmie. Les premiers effets de la baisse des taux d'intérêt pourraient se faire sentir à cette période, traditionnellement plus dynamique pour le secteur.