Entre baisse des transactions et ajustements réglementaires, 2024 s’annonce comme une année de correction pour l’immobilier. Quelles sont les prévisions du marché ?
Immobilier : quelles baisses de prix en 2024 ?
Immobilier : une chute des prix de 6 à 8 % en 2024 ?
Loïc Cantin, président de la Fnaim (Fédération nationale de l'immobilier), anticipe, sur BFMTV, une baisse significative du volume des transactions, visant les 800 000 fin 2024. Cette correction, jugée « indispensable » pour revitaliser le marché, nécessiterait une chute des prix de 6 à 8%. Une telle baisse permettrait de relancer l'activité dans un secteur ralenti, où les primo-accédants et les ménages les moins aisés peinent à trouver leur place.
Les récentes modifications du diagnostic de performance énergétique (DPE) et les annonces du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, visent à simplifier la rénovation énergétique. La révision du DPE pour les logements de moins de 40 m² et la clarification sur l'interdiction de louer des logements classés G dès 2025 sont des mesures saluées par la Fnaim. Ces ajustements apportent un souffle d'optimisme, promettant une justice plus équilibrée pour les propriétaires et une avancée vers la décarbonation de l'immobilier.
Des objectifs de décarbonation fixés pour 2050
Cependant, Loïc Cantin exprime son scepticisme quant à la faisabilité des calendriers d'interdiction de location des passoires thermiques, critiquant une approche qui, selon lui, aurait dû privilégier l'incitation à la sanction. La nécessité d'une pédagogie autour de la rénovation énergétique est cruciale pour atteindre les objectifs de décarbonation fixés pour 2050, sans pour autant pénaliser les propriétaires bailleurs face à des obligations unilatérales.
Pour dynamiser le marché et faciliter l'accès au logement, des solutions innovantes sont nécessaires. La Fnaim appelle à la réintroduction de la portabilité des prêts, des mesures qui pourraient réellement débloquer le marché du crédit. En parallèle, les simplifications annoncées par le gouvernement, bien que positives, doivent être accompagnées d'un plan plus ambitieux pour encourager la rénovation globale des copropriétés et soutenir les propriétaires dans leurs démarches.