Après deux années de baisse consécutive, le marché de l’immobilier ancien pourrait repartir vers le haut. Si les prix ont encore reculé en 2024, certains signes laissent entrevoir une stabilisation progressive.
Immobilier ancien : une nouvelle baisse des prix en 2024, mais une reprise en vue ?
Immobilier ancien : moins de ventes, mais une stabilisation progressive
Le marché de l’immobilier ancien traverse une période difficile depuis 2023. Selon l’Insee, les prix ont chuté de 2,1 % au quatrième trimestre 2024, marquant ainsi la sixième baisse trimestrielle consécutive. Pourtant, cette décroissance s’atténue au fil des mois : après une chute de 5,2 % au premier trimestre, le recul est progressivement passé à 4,9 % au deuxième trimestre, 3,9 % au troisième et enfin 2,1 % en fin d’année.
Ce ralentissement de la baisse pourrait s’expliquer par les quatre baisses successives des taux d’intérêt opérées en 2024, qui ont redonné un peu d’oxygène au marché. En comparaison trimestrielle, les prix se sont même stabilisés avec une légère hausse de +0,1 % au dernier trimestre, après une stagnation entre juillet et septembre (-0,1 %).
Moins de ventes, mais une stabilisation progressive
La dynamique du marché ne repose pas uniquement sur les prix, mais aussi sur le volume des transactions. Or, en 2024, 792 000 ventes ont été réalisées, soit 9 % de moins qu’en 2023 et 29 % de moins qu’en 2022. Cette chute des transactions est particulièrement marquée en Île-de-France, où elles ont plongé de 13 % en un an et 36 % en deux ans, selon les Notaires du Grand Paris.
Pour autant, la baisse du nombre de ventes semble s’être ralentie en fin d’année. L’activité immobilière a retrouvé son niveau de juin 2024, après une diminution continue depuis septembre 2021, selon l'Insee. Ce redressement progressif suggère que le marché pourrait atteindre un palier de stabilisation, comme l’évoque Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).
Une reprise en 2025, mais à quel rythme ?
Si la baisse des prix et du volume des ventes paraît moins brutale, l’avenir du marché reste incertain. Certains professionnels avancent l’hypothèse d’un rattrapage des transactions : les ménages ayant reporté leurs projets d’achat en raison de la flambée des taux d’intérêt en 2023 pourraient avoir profité des conditions plus favorables en fin d’année.
Cette reprise pourrait donc être conjoncturelle plutôt que structurelle. Toutefois, selon Loïc Cantin, un redémarrage lent, mais certain est attendu en 2025, avec un volume de ventes estimé entre 800 000 et 850 000 transactions.