Immobilier : l’impact réel des acheteurs étrangers en Île-de-France

L’Île-de-France, avec Paris en figure de proue, continue d’attirer les investisseurs immobiliers du monde entier. Mais quelle est la véritable influence de ces acheteurs venus d’ailleurs sur les prix de l’immobilier dans cette région hautement convoitée ? Une étude récente des notaires du Grand Paris apporte un éclairage sur la question, dévoilant des chiffres et des tendances qui nuancent les idées reçues.

Cropped Favicon Economi Matin.jpg
Par Rédaction Publié le 25 février 2024 à 11h00
Île-de-France
Immobilier : l’impact réel des acheteurs étrangers en Île-de-France - © Economie Matin

Des chiffres révélateurs en Île-de-France

L'Île-de-France, réputée pour son immobilier de luxe, attire inlassablement les fortunes internationales. Les dernières données de Barnes placent Paris dans le top 5 des destinations privilégiées par les ultra riches en 2024, séduits par un "art de vivre" français et une offre culturelle et économique riche. Cet attrait pour la capitale française soulevait la question de l'impact de ces acheteurs étrangers sur les prix de l'immobilier régional. Une étude des notaires du Grand Paris apporte des réponses nuancées.

En 2023, 11,2% des transactions immobilières en Île-de-France impliquaient des acquéreurs de nationalité étrangère, mais seul 1,1% concernait des étrangers non-résidents. Cette proportion, quoique croissante par rapport à 2022, reste minoritaire. Les notaires soulignent que ces transactions, bien que médiatisées, n'exercent qu'une influence limitée sur les tendances générales des prix immobiliers dans la région.

Un marché spécifique mais dynamique

Contrairement à d'autres catégories d'acheteurs impactées par la hausse des taux de crédit, le segment des acquéreurs étrangers non-résidents est le seul à ne pas connaître de recul en 2023. Ces acheteurs, souvent à la recherche d'un pied-à-terre et disposant d'un pouvoir d'achat élevé, semblent moins affectés par les contraintes de financement.

Profil des acheteurs étrangers non-résidents

Ces investisseurs ciblent majoritairement Paris, avec une préférence marquée des Américains, des Libanais et des Italiens. Les Américains, représentant 25% de cette clientèle, se distinguent par un budget moyen d'acquisition de 715 000 euros, principalement dépensé dans les arrondissements centraux de Paris, où les prix atteignent leur apogée.

Les résidents étrangers, une composante stable du marché

Les acquéreurs étrangers déjà résidents en France constituent une part légèrement croissante des transactions (10% en 2023). Parmi eux, les Portugais, les Chinois et les Algériens sont les plus nombreux. Cette catégorie d'acheteurs a été pénalisée par les mêmes difficultés d'accès au crédit et par le recul du pouvoir d'achat que la majorité des résidents.

Une réalité plus nuancée qu'il n'y paraît

L'étude des notaires du Grand Paris montre que si l'arrivée des acheteurs étrangers non-résidents est en légère augmentation, leur impact sur le marché immobilier francilien reste limité sur Île-de-France. Cette analyse démystifie l'idée d'une flambée des prix directement attribuable à ces acquéreurs, mettant en lumière la complexité d'un marché influencé par de multiples facteurs.

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Aucun commentaire à «Immobilier : l’impact réel des acheteurs étrangers en Île-de-France»

Laisser un commentaire

* Champs requis