L’autorité européenne de régulation de la vie privée vient de lancer une enquête sur le géant du numérique. Bruxelles s’intéresse à la façon dont Google protège ses utilisateurs face à l’arrivée massive de l’intelligence artificielle (IA).
IA : Bruxelles lance une enquête contre Google
Une enquête sur l’IA de Google
L'autorité européenne de régulation de la vie privée, représentée par la Commission irlandaise de protection des données (DPC), a récemment ouvert une enquête sur Google. L'objectif est de déterminer si la multinationale respecte les réglementations de l'Union européenne (UE) concernant la protection des données personnelles dans le développement de son modèle d'intelligence artificielle (IA), le Pathways Language Model 2 (PaLM 2). Cette démarche s'inscrit dans un contexte où la protection des données des utilisateurs de l'UE face aux géants de la technologie est une priorité croissante. Google se trouve donc sous une surveillance accrue.
L'enquête initiée par le DPC concerne spécifiquement la conformité de Google aux règles du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) dans le cadre du développement de ses modèles d'IA. Le modèle PaLM 2, l'un des projets phares de Google, utilise de grandes quantités de données pour son apprentissage. Le régulateur cherche à savoir si les données des utilisateurs de l'UE ont été utilisées sans consentement préalable, une exigence centrale du RGPD.
Contexte réglementaire et précédents
Cette enquête s'ajoute à d'autres initiatives récentes visant à réguler l'utilisation des données dans l'IA. Par exemple, la plateforme de médias sociaux X (anciennement Twitter) a récemment accepté de ne pas entraîner ses systèmes d'IA avec les données des utilisateurs européens sans leur consentement explicite, à la suite d'une action judiciaire menée par le régulateur irlandais.
De plus, cette enquête intervient peu après que la Cour de justice de l'Union européenne a rejeté l'appel de Google concernant une amende de 2,42 milliards d'euros, infligée pour des pratiques anticoncurrentielles. Cette décision marque un tournant dans la façon dont l'UE impose des sanctions aux géants technologiques pour leurs pratiques commerciales et leur gestion des données.